Saviez-vous que pour certains enfants, réussir peut être 50%, et que pour d'autres, 95% est la norme? On ne peut évaluer la réussite d'un enfant qu'avec des chiffres, que ses apprentissages se font tous les jours, que le support à la maison est aussi primordial que celui de l'école. Comment peut-on parler d'évaluation des enseignants quand les ressources de base sont déficientes?

On a besoin de services dans les écoles, mais on n'en a pas. On finit par jeter le blâme sur les enseignants qui sont assis sur leur sécurité d'emploi et qui ont deux mois de vacances. Tiens! On va régler le problème! On va évaluer les enseignants, et les enfants réussiront!

Je n'ai rien contre l'évaluation. Mais il y a des choses beaucoup plus urgentes à régler avant. J'en ai marre de cette manie québécoise de toujours vouloir blâmer autrui et de trouver un coupable au lieu de se regarder dans le miroir et de se dire: «Peut-être que c'est moi qui devrait changer ma façon de faire, et pas nécessairement les autres, peut-être que c'est moi qui ai la solution.»

Étant enseignante depuis 18 ans, je tiens à rappeler aux parents qu'ils sont les premiers responsables de la réussite de leurs enfants.

Dans le même ordre des choses, on pourrait peut-être évaluer les médecins pour l'état lamentable du système de santé et les ingénieurs au ministère des Transports pour les structures qui s'écroulent!