La crise au Parti québécois a occupé tout l'espace médiatique ces derniers temps et c'est bien dommage. Cela nous a privé de l'analyse du virage à 180 degrés de Gérard Deltell. Je ne parle pas de l'ADQ puisque le parti et ses militants n'ont pas été consultés avant le virage du chef et de ses députés.

M. Deltell et ses députés ont été tout en louanges devant les propositions de la CAQ. Or, ces propositions, pour la plupart, sont en porte-à-faux avec le programme de l'ADQ dont M. Deltell et cie devraient être les défendeurs.

Le programme de l'ADQ propose un système de santé mixte à l'image de l'Australie (un changement radical dans la façon d'aider les femmes désirant faire garder leurs enfants avec de l'argent directement remis) et l'abolition des commissions scolaires.

La CAQ nie la place du privé en santé et propose d'assainir les finances publiques en faisant une meilleure gestion. Elle ajoute également de l'intervention étatique en culture.

Ce sont deux programmes diamétralement opposés. Le désir de M. Deltell de les réunir fait de lui soit un myope politique ou un pur opportuniste. Dans les deux cas, un retour au journalisme serait bienvenu pour lui: il y serait beaucoup plus compétent.

La société québécoise a pourtant besoin d'un porteur du message du centre droit. Dans une chorale, il faut des barytons comme des sopranos!