Il n'y a pas une semaine où nous ne lisons pas dans La Presse que les citoyens sont insatisfaits du système de santé. Pas seulement les citoyens, mais aussi les intervenants du système de la santé.  J'ai l'impression que seul le ministre de Santé, Yves Bolduc, est encore optimiste.  Eh bien, notre système est-il si mauvais, ou sommes-nous plutôt des critiqueurs?

Il y  a quelques années, lors de mes études au doctorat, j'ai réalisé une petite expérience.  J'ai placé deux pots de bonbons dans deux confiseries différentes. Les deux pots contenaient les mêmes bonbons.  Dans le premier pot,  les bonbons étaient gratuits. Dans le deuxième pot, ils coûtaient 1$ l'unité.

Le premier pot s'est vidé rapidement. Chaque client qui entrait en prenait un.  Des papiers d'emballage et même des bonbons se sont retrouvés par terre.  Quelques clients ont dit que les bonbons étaient infects.

Le deuxième pot est resté presque plein, mais quelle joie parmi les rares clients qui ont apprécié ce bonbon de qualité.

Quelle morale pouvons-nous tirer de cette expérience pour notre système de santé?  Vaut-il mieux que tout le monde en profite en critiquant?  Ou est-ce préférable qu'une élite seulement en bénéficie avec satisfaction?  Je conclurais en disant que si nous étions moins «critiqueurs», nous pourrions être plus satisfaits.