Dernièrement, dans les médias, on a entendu parler du chenil Le Berger blanc à satiété, et plus encore, au point que même Brigitte Bardot de sa lointaine France a, une fois de plus, fustigé les Canadiens quant à notre cruauté envers les animaux.

Dernièrement, dans les médias, on a entendu parler du chenil Le Berger blanc à satiété, et plus encore, au point que même Brigitte Bardot de sa lointaine France a, une fois de plus, fustigé les Canadiens quant à notre cruauté envers les animaux.

En effet, c'est horrible de faire souffrir, sans aucune émotion, des animaux que l'on traite «comme des animaux». Mais quand il s'agit d'humains que l'on traite comme tel? Avez-vous remarqué que dans ces cas-là, personne ne monte aux barricades, pas même B.B., puisque la nouvelle du cas de Saint-Eustache ne lui parviendra jamais aux oreilles, étant classée parmi les faits divers.

Le 1er avril dernier, ce n'était qu'une pauvre vieille dame qu'on a «laissée sécher comme une feuille» au CHSLD de Saint-Eustache, comme a si bien dit son fils l'émotion dans la voix. Oui, une vieille. Seulement une vieille dame... pourtant encore si belle sur cette photo qui tirait les larmes.

Quel déséquilibre dans nos valeurs et quel manque de respect envers ces personnes en perte d'autonomie qu'on traite exactement comme vous savez quoi.

Quand on vieillit, ça fait peur. Ça fait peur justement parce que ces «cas isolés» n'en sont plus de façon très évidente.

Je ne serais pas surprise que, quand on aura bientôt oublié le cas horrifiant de cette dame, l'on se remette à parler de l'histoire du Berger blanc...

Que font nos gouvernants à part nous endormir avec des simulacres de solutions n'aboutissant jamais à rien, sinon à des drames comme celui qui vient de se produire au CHSLD de Saint-Eustache? Combien en faudra-t-il avant qu'on pose de vrais gestes apportant de vraies solutions au problème?

Vivement des politiciens qui auront à coeur d'intervenir dans les vraies affaires (on n'a qu'à penser aux inondations) plutôt que de se chicaner comme des enfants de façon futile et parfois gênante!

De tout mon coeur, j'espère que la mémoire collective des Québécois saura sonner la cloche pour mettre fin à cette récréation. Nos politiciens actuels nous donnent un désolant spectacle pendant que «nos vieux» meurent dans la souffrance et l'oubli.