Chaque fois qu'au Québec, on entrevoit une grande réalisation, qu'on sort de l'inertie pour entreprendre, surgit un choeur de critiques, de dénigreurs et autres démolisseurs...

Chaque fois qu'au Québec, on entrevoit une grande réalisation, qu'on sort de l'inertie pour entreprendre, surgit un choeur de critiques, de dénigreurs et autres démolisseurs...

En préparation de l'Expo 67, quand Jean Drapeau a voulu créer son île au milieu du Saint-Laurent, aussitôt s'élevèrent des mises en garde, des prophéties de catastrophes (émanant quelquefois de «spécialistes») comme quoi il fallait s'attendre à l'inondation des rives, etc.

Même chose quand le projet de la baie James a été annoncé: «Ça nous ruinera, impossible de construire des routes en pleine toundra, en plein hiver, à travers un réseau de rivières, de disposer de camions portant les 500 tonnes des turbines...

Pourtant, les ingénieurs et travailleurs québécois ont réussi le tour de force, utilisant même les ponts de glace pour circuler, traçant et construisant des routes solides en un temps record.

Travaux qui ont fait l'admiration du monde entier.

Maintenant, c'est au tour du Plan Nord de subir la hargne des «descendeurs de projets», sans plus de raison, actuellement, que dans les autres cas: «C'est bien beau, mais... peut-on nous garantir que... rien ne dit que ça marchera...

Félix Leclerc avait mis le doigt dessus: «Le plaisir de l'un, c'est voir l'autre se casser le cou» (il aurait pu dire: «Ce que l'autre, contrairement à moi, a osé faire»).

Si cette attitude n'était pas si navrante, on pourrait l'identifier au pessimisme incurable (et stérile) de certains, qu'illustre cette anecdote :

Deux pessimistes se rencontrent: «Les optimistes, dit l'un, ont une association, pourquoi pas nous, les pessimistes?». «Ça ne marchera jamais», dit l'autre...