L'auteur est DJ et producteur.

L'ADISQ prétend sur son site web travailler «à la survie et à l'épanouissement, au Québec, d'une production musicale indépendante, forte, originale et innovatrice». Ce n'est malheureusement pas le cas. Les règles de l'ADISQ concernant le processus de nomination pour son gala empêchent une digne représentation de la réalité et de la vitalité de la scène musicale québécoise.

Malgré les récents efforts de l'ADISQ, qui a créé un tarif spécial pour les producteurs ou associés de la relève et permis la mise en nomination de non-membres, le fait demeure que le gala ignore tout un pan de la scène musicale « made in Québec ».

Quand on compare le gala de l'ADISQ à celui des Juno, l'équivalent canadien, force est de constater que ce dernier est beaucoup plus inclusif et représentatif de sa scène parce qu'il peut n'en coûter que 50$ pour les non-membres pour s'inscrire par catégorie. Il en coûte pratiquement quatre fois plus à l'ADISQ, soit 190$ pour une nomination d'un non-membre ayant vendu moins de 2500 copies. Si l'on vend plus de 2500 copies, le tout se complique drôlement car il faut être membre: des frais qui varient entre 275$ et 1350$, ce à quoi s'ajoutent les 95$ pour la nomination dans chaque catégorie.

L'ADISQ a rapidement besoin d'une sérieuse refonte si elle veut réellement représenter la scène musicale d'ici. Pendant ce temps, des artistes québécois se tournent vers les Juno pour bénéficier de ce que l'ADISQ n'est pas en mesure d'offrir: une juste vitrine.