Le budget Bachand fait beaucoup de mécontents. En plus de voir qu'il pigera davantage dans les poches d'une multitude de citoyens, on a appris que le gouvernement n'a pas livré sa promesse de se serrer la ceinture en livrant bien moins que le fameux 62% de l'effort de resserrement des dépenses. Et le ministre a le culot de répondre que cela est dû à des impondérables... comme la négociation avec les responsables de service de garde. Peut-on parler d'impondérables lorsqu'on est une partie prenante à une négociation? Un impondérable ressemble davantage à une crise du verglas, un tremblement de terre ou un tsunami. Bref, un événement imprévu où le gouvernement n'a pas le choix de réagir pour assurer la sécurité de sa population. De la rigueur s'impose, M. Bachand. En passant, la subvention de 200 millions (500 millions avec intérêts) pour l'amphithéâtre de Québec se définit-elle comme un impondérable, selon vos critères?

Le budget Bachand fait beaucoup de mécontents. En plus de voir qu'il pigera davantage dans les poches d'une multitude de citoyens, on a appris que le gouvernement n'a pas livré sa promesse de se serrer la ceinture en livrant bien moins que le fameux 62% de l'effort de resserrement des dépenses. Et le ministre a le culot de répondre que cela est dû à des impondérables... comme la négociation avec les responsables de service de garde. Peut-on parler d'impondérables lorsqu'on est une partie prenante à une négociation? Un impondérable ressemble davantage à une crise du verglas, un tremblement de terre ou un tsunami. Bref, un événement imprévu où le gouvernement n'a pas le choix de réagir pour assurer la sécurité de sa population. De la rigueur s'impose, M. Bachand. En passant, la subvention de 200 millions (500 millions avec intérêts) pour l'amphithéâtre de Québec se définit-elle comme un impondérable, selon vos critères?

Un peu tout le monde doit faire sa part dans ce nouveau budget: les étudiants (hausse des droits de scolarité), les travailleurs (hausse de cotisation RRQ et diminution des pensions futures). N'est-il pas étrange qu'on ne demande pas aux retraités actuels de la RRQ de mettre l'épaule à la roue? On doit se rappeler que la rente RRQ est pleinement indexée au coût de la vie. Un effort, aussi symbolique qu'acceptable, de leur part dans la remise à flot de ce régime collectif dont ils ont grandement bénéficié aurait pu se traduire par un modeste gel de leur rente pour les deux prochaines années, ce qui aurait soulagé la RRQ de quelques dizaines de millions de dollars.

Mais non. Semble-t-il qu'il ne faut pas toucher au pouvoir gris! En effet, la populiste TVA nous aurait aussitôt déniché une pauvre vieille dame dans un 2½, qui n'arrive pas avec ses prestations actuelles. Mais pourtant, selon Statistique Canada, seulement 3% des personnes âgées vivent sous le seuil de pauvreté. De plus, pour les moins nantis, le Supplément de revenu garanti pourrait combler la moitié de la réduction. Vous avez bien lu, la moitié de leur effort serait assumée par le gouvernement... fédéral!

L'état des finances publiques s'avérant on ne peut plus lamentable et inquiétant, on se doit d'y aller d'une sérieuse ponction de la lourde machine gouvernementale et d'un effort collectif de toutes les couches de la société, bon gré mal gré.