Dans ce débat laïcité-religion au pays de Maria Chapdelaine, s'opposent encore tradition et modernité. Pour faire moderne, il faudrait se libérer de notre passé et de notre identité. Les « laïcisants » poursuivent le travail de sape qui depuis 1760 mène à notre disparition. Aujourd'hui, on s'attaque à notre héritage religieux et demain, à la langue (le français en 6e). Pourquoi? Parce que nous ne connaissons pas notre histoire et nous la méprisons. « Ton histoire est une épopée des plus brillants exploits.» Les « exploits » de notre histoire nous gênent et nous les cachons à nos enfants. Les familles prolifiques d'autrefois qui ont assuré notre survivance, nous en avons honte. L'effort de l'Église catholique qui a porté à bout de bras notre vie collective et notre survie, nous le salissons. Nous n'avons pas la fierté de ce que nous sommes. Les croyances spirituelles et culturelles qui ont façonné notre personnalité, nous ne voulons pas les transmettre à nos enfants à cause de leur origine en grande partie religieuse. Conséquence : nous formons des consciences molles, désengagées socialement, facilement avalées par le matérialisme, la culture et la langue d'une société étrangère.