Jean Charest préconise le retour du vouvoiement à l'école. Il désire instaurer des formations au civisme dans les écoles en adoptant «un code de vie centré sur le respect de la personne, de l'autorité, du professeur et des directions».

Jean Charest préconise le retour du vouvoiement à l'école. Il désire instaurer des formations au civisme dans les écoles en adoptant «un code de vie centré sur le respect de la personne, de l'autorité, du professeur et des directions».

Lorsque j'ai entendu notre premier ministre faire cette déclaration, j'ai failli provoquer un méga carambolage sur l'autoroute. Comment le gouvernement peut-il imposer un mode de vie centré sur le respect à nos enfants alors qu'il (tous partis confondus) ne connaît même pas la véritable définition de ce mot? Il n'y a pas une seule journée qui passe sans que nous assistions à des scènes dégradantes en plein parlement, où les mots et les gestes qui sont échangés entre adultes - supposément plus intelligents que la moyenne puisqu'ils forment notre élite - frôlent l'indécence. Alors, dites-moi, comment peut-on demander à des enfants d'appliquer ce que nous ne faisons pas nous-mêmes? L'exemple que nous donnons à nos enfants est la base fondamentale de l'éducation. Or, présentement, tout ce que les enfants ont comme exemple pour former leur code de vie n'est que menterie, corruption, illusion, et fiction.

M. le premier ministre, je m'engage à inculquer les bases du civisme à mes enfants, mais en échange, pourriez-vous faire le travail pour lequel vous avez été élu s.v.p.? Pouvez-vous remettre de l'ordre dans notre société? Pouvez-vous instaurer un code de vie et d'intégrité dans votre propre famille gouvernementale? Pouvez-vous faire en sorte que nos enfants aient accès à tous les services auxquels ils ont droit? Pouvez-vous vous assurer que tous les enfants mangent à leur faim et soient en sécurité?

Et si, en premier lieu, vous exigiez ce code de vie à vos pairs? Encore mieux, pourquoi ne pas mettre en haut de l'échelle des priorités le respect des citoyens de tout âge, nous aurions déjà un bon bout de chemin de franchi pour nous sortir de cette impasse dans laquelle nous nous trouvons.