Cher Dr Godin, je vous écris pour vous exprimer mon étonnement face aux présentes négociations des médecins omnipraticiens avec le gouvernement du Québec. Je pratique la médecine familiale dans un petit village depuis plus de 30 ans et j'avais décidé l'année dernière de participer à une réunion d'information et de mobilisation pour les présentes négociations. On nous avait dit que l'année 2010 était une année charnière pour nous et elle devait être déterminante pour l'avenir de notre spécialité. Nous avons contribué, via une cotisation spéciale, à une campagne d'information qui sera bientôt oubliée par la population. Le gouvernement nous a fait une offre en décembre, que vous avez qualifiée de méprisante. Et depuis... plus rien. Est-ce que la charnière est restée coincée?

Cher Dr Godin, je vous écris pour vous exprimer mon étonnement face aux présentes négociations des médecins omnipraticiens avec le gouvernement du Québec. Je pratique la médecine familiale dans un petit village depuis plus de 30 ans et j'avais décidé l'année dernière de participer à une réunion d'information et de mobilisation pour les présentes négociations. On nous avait dit que l'année 2010 était une année charnière pour nous et elle devait être déterminante pour l'avenir de notre spécialité. Nous avons contribué, via une cotisation spéciale, à une campagne d'information qui sera bientôt oubliée par la population. Le gouvernement nous a fait une offre en décembre, que vous avez qualifiée de méprisante. Et depuis... plus rien. Est-ce que la charnière est restée coincée?

Je ne suis pas du type, comme la plupart de mes confrères, à demander des comptes, mais je crois qu'au cours des dernières décennies, les médecins de famille se sont pliés, plus souvent qu'à leur tour, aux offres gouvernementales sans trop maugréer. Toutes les raisons étaient bonnes: économie chancelante, l'image à conserver face à la population que nous n'avons jamais voulu prendre en otage, manque de mobilisation des membres, etc. Tout ceci a fait que nous avons pris un retard qui semble extrêmement difficile à rattraper. Je suis quelque peu perplexe quant à la stratégie adoptée par la FMOQ et je redoute qu'à nouveau nous tombions dans l'oubli.

Je suis à l'aube de la retraite et je n'ai pas vraiment d'espoir de voir un autre médecin prendre soin de mes patients. J'en suis quelque peu troublé et j'espère que vous et votre équipe sauront cette fois-ci tirer votre épingle du jeu pour inciter nos jeunes médecins à opter pour notre spécialité.