Au Québec, les infrastructures de transport tombent en ruine et/ou sont dépassées: l'échangeur Turcot, le pont Mercier, un nombre impressionnant de viaducs, l'aéroport de Dorval et le métro de Montréal. Ils ont été victimes de négligence, d'une planification déficiente. Et qu'on ne soit pas surpris ensuite si les «infrastructures» légales de la province sont dans un aussi piètre état: les gaz de schiste qui mettent en lumière une loi des mines complètement vétuste, un procureur de l'escouade Marteau qui se plaint de ne pas pouvoir travailler convenablement à cause des lois inadéquates, Vincent Lacroix fraudeur émérite qui s'en tire avec une peine de prison futile et plus récemment, l'impossibilité pour la Régie du bâtiment de sanctionner efficacement des entreprises de construction délinquantes qui fraudent le gouvernement. Une législation inadéquate, victimes de la même négligence qui a fait tomber les viaducs... Voilà ce qui se produit quand les élus se comportent en gestionnaires sans vision: le gouvernement est à la remorque des événements, les élus laissent un vide légal en attendant de prendre conscience des problèmes, voire en espérant que personne ne soulève les problèmes... Et dans tout vide légal, se glissent des gens et des entreprises avides de profit qui ne se soucient guère du projet de société ou du bien-être de la population.