Le 1er janvier, la TVQ a été augmentée de 1%, passant donc à 8,5%. Dans un an, elle passera à 9,5%. Ces augmentations rapporteront au gouvernement québécois environ 1,5 milliard de dollars par point de pourcentage par année et permettront de contribuer à éliminer le déficit. Selon le premier ministre Jean Charest et son ministre des Finances, Raymond Bachand, nous n'avions tout simplement plus le choix. Les coffres sont vides et la meilleure façon de les remplir ce serait, selon eux, en augmentant la taxe de vente plutôt que l'impôt. Il est grand temps de remettre les pendules à l'heure et de déboulonner le mythe selon lequel augmenter la TVQ serait la mesure fiscale la plus équitable.
Le 1er janvier, la TVQ a été augmentée de 1%, passant donc à 8,5%. Dans un an, elle passera à 9,5%. Ces augmentations rapporteront au gouvernement québécois environ 1,5 milliard de dollars par point de pourcentage par année et permettront de contribuer à éliminer le déficit. Selon le premier ministre Jean Charest et son ministre des Finances, Raymond Bachand, nous n'avions tout simplement plus le choix. Les coffres sont vides et la meilleure façon de les remplir ce serait, selon eux, en augmentant la taxe de vente plutôt que l'impôt. Il est grand temps de remettre les pendules à l'heure et de déboulonner le mythe selon lequel augmenter la TVQ serait la mesure fiscale la plus équitable.
Pour le Conseil du patronat et les grandes entreprises, il sera toujours préférable d'augmenter les taxes à la consommation plutôt que l'impôt des compagnies et celui des couches les plus aisées. C'est simple, plus on a des revenus élevés et moins les taxes à la consommation ont un impact sur notre niveau de vie. À l'inverse, moins on a des revenus importants et plus la taxe fait mal et oblige parfois à se priver de l'essentiel. Depuis une dizaine d'années, les différents gouvernements ont baissé les impôts, ce qui a surtout profité aux grandes entreprises et aux gens les plus aisés tout en faisant diminuer les revenus de l'État de plusieurs milliards de dollars par année. L'impôt est pourtant une mesure plus équitable, car chacun paie selon la hauteur de ses revenus. Avec un système fiscal bien équilibré, les riches contribuent davantage tout en demeurant riches, et les moins riches contribuent moins ce qui permet d'éviter à plusieurs de tomber dans la pauvreté. En baissant les impôts et en augmentant les taxes à la consommation, on brise l'équilibre. Les riches contribuent beaucoup moins au trésor public alors que les plus pauvres et la classe moyenne écopent de l'essentiel du fardeau fiscal.
Le Québec est loin d'être un enfer fiscal comme certains veulent nous le faire croire. Mais en continuant de baisser les impôts, ce qui profite surtout aux plus riches, tout en augmentant les taxes à la consommation ou les tarifications de services, ce qui affecte tout le monde même les plus pauvres, on obtient petit à petit une société de plus en plus inéquitable où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus nombreux.