Depuis 13 et 15 ans que j'élève deux garçons, les nouvelles sont mauvaises. Ils décrochent, ils ne lisent pas assez, ils sont trop sur internet, l'école est mauvaise, et j'en passe. Ouf! Déprimant d'être parents aujourd'hui. Je ne suis pas un jeune père, mais il me semble que dans mon temps, les enfants ne réussissaient guère mieux qu'aujourd'hui à l'école et ne lisaient pas davantage. Cela vient d'où cette pseudo-vérité que l'école se dégrade, que c'était mieux avant? 

Depuis 13 et 15 ans que j'élève deux garçons, les nouvelles sont mauvaises. Ils décrochent, ils ne lisent pas assez, ils sont trop sur internet, l'école est mauvaise, et j'en passe. Ouf! Déprimant d'être parents aujourd'hui. Je ne suis pas un jeune père, mais il me semble que dans mon temps, les enfants ne réussissaient guère mieux qu'aujourd'hui à l'école et ne lisaient pas davantage. Cela vient d'où cette pseudo-vérité que l'école se dégrade, que c'était mieux avant? 

Peut-être pour une poignée de favorisés qui sont passés par les collèges réputés, c'était mieux avant, mais en ce qui me concerne, moi qui viens d'une famille plutôt pauvre, je trouve que la situation n'est pas si désespérée. Je regarde mes ados, ils mènent une vie beaucoup plus active, tant sur le plan personnel que sur le plan académique, que moi. Il me semble même qu'ils apprennent davantage de choses que moi, dans mon temps. Et en plus, ils ont fait leur primaire dans le secteur alternatif, secteur dont se sont en partie inspirés les pédagogues du ministère pour faire la réforme. Enfin, une bonne nouvelle pour les ados que cette étude PISA. 

Reste à comprendre maintenant pourquoi les élèves décrochent encore beaucoup, pourquoi il y a si peu de ressources dans le secteur régulier au secondaire, pourquoi la connaissance n'est-elle tout de même pas assez valorisée et pourquoi notre société déprécie-t-elle continuellement ses ados... Peut-être parce qu'elle voit en eux leur propre image? Il n'en demeure pas moins que ces ados sont le résultat de ceux et celles qui les ont engendrés. Mea culpa à tous et toutes.