Depuis quelques années, il faut se demander quand il est devenu acceptable de prendre les gens en «otages» pour appuyer une cause. Les exemples abondent, faites une recherche sur internet avec le titre «de pression» et vous verrez. Il existe même des sites qui donnent des suggestions!

Depuis quelques années, il faut se demander quand il est devenu acceptable de prendre les gens en «otages» pour appuyer une cause. Les exemples abondent, faites une recherche sur internet avec le titre «de pression» et vous verrez. Il existe même des sites qui donnent des suggestions!

Les deux plus récents exemples sont les moyens de pression dans les garderies en milieu familial et maintenant la menace de l'UPA de fermeture des sentiers de motoneige et de «quad». Cette dernière affectera une industrie de la motoneige déjà fragilisée par l'opinion publique, les nouvelles réglementations et les aléas de la météo.

Les motoneigistes et quadistes ne sont pas reliés de près ou de loin à ce conflit et sont pris en otages.

Dans une industrie de 130 000 motoneigistes qui génère plus de 1 milliard de dollars, sans compter les retombées économiques indirectes, vous pouvez imaginer l'impact que cette fermeture aura. Plusieurs petites entreprises dépendent de cette manne touristique en hiver, une période où le tourisme est autrement au ralenti. Déjà plusieurs touristes étrangers qui planifiaient un voyage d'hiver au Québec ont annulé leurs plans ou sont en voie de le faire. Ceci mettra en danger ces petites entreprises et la réputation du Québec, déjà passablement entachée dernièrement.

Le pire dans tout cela, c'est que ça fonctionne! L'UPA a utilisé le même stratagème en 2005 dans le dossier de la fiscalité agricole et ça a fonctionné.

En ce qui a trait aux menaces du président de l'UPA, les gens directement impliqués politiquement ne dénonceront pas publiquement et fortement la situation, politique oblige...

Il est temps que les gens affectés par ces «prises en otage politiques» réagissent et se mobilisent pour que ces situations ne se reproduisent plus.

Quelle serait la réaction de l'UPA si les 130 000 motoneigistes et toutes les entreprises affectées par ces moyens de pression s'organisaient et décidaient de boycotter leurs produits? Il faut fortement dénoncer et surtout prendre action contre les moyens abusifs qui sont souvent pris pour mettre de la pression sur les décideurs afin que ces situations ne se reproduisent plus.