La loi électorale du Québec, qui limite le financement des partis aux seules contributions des citoyens, avec limite de 3000$ par personne, est selon moi en grande partie responsable des dérapages que nous connaissons. Si on regarde autour de nous, dans notre famille, auprès de nos amis, on s'aperçoit que très peu de gens contribuent ou souhaite contribuer au financement des partis politiques. Or, les partis politiques doivent se financer pour survivre. Si les citoyens «ordinaires» ne donnent pas, et que la loi n'offre aucune autre alternative, quelles options leur reste-t-il? Les prête-noms, les enveloppes brunes ou... s'éteindre faute de fonds. Il serait selon moi beaucoup plus judicieux d'autoriser par la loi, en plus des dons des citoyens, les contributions en provenance des entreprises, mais avec obligation pour tous les partis de publier publiquement sur internet les montants reçus et les associer avec les noms des entreprises donatrices. Ainsi, les partis pourraient se financer légalement auprès de donateurs corporatifs, ce qui réduirait la tentation de recourir à des contributions cachées. Si un parti a le choix entre de l'argent sale ou de l'argent propre, pourquoi choisirait-il le premier avec le risque d'entacher sa réputation? De leur côté, les citoyens seraient en mesure de connaître les sources de financement de chaque parti et donc de se faire une opinion éclairée sur les influences en provenance du milieu des affaires pour chacun. Leur choix en serait d'autant plus éclairé lorsque vient le temps d'apposer leur X sur le bulletin de vote.