L'émission Enquête de Radio-Canada du 30 septembre révélait au grand jour le cas d'anciens élèves du Collège Notre-Dame de Montréal qui sont sortis de l'ombre pour accuser plusieurs frères de la congrégation de Sainte-Croix d'agressions sexuelles.

L'émission Enquête de Radio-Canada du 30 septembre révélait au grand jour le cas d'anciens élèves du Collège Notre-Dame de Montréal qui sont sortis de l'ombre pour accuser plusieurs frères de la congrégation de Sainte-Croix d'agressions sexuelles.

La société québécoise est, une fois de plus, mise devant le fait qu'il existe un grave problème d'agression sexuelle envers des enfants. Et qui plus est, d'enfants qui auraient été abusés par des religieux.

Toutes les personnes des communautés civile et chrétienne doivent se mobiliser pour rompre le silence et faire en sorte qu'il y ait justice et réparation dans cette affaire.

La protection des enfants est un devoir social «sacré»!

Voici ce que disait, à ce sujet, le comité des affaires sociales de l'Assemblée des évêques du Québec en 1989 dans un document intitulé Violence en héritage: «Dans l'Évangile, l'Église trouve l'audace et les principes éthiques qui la motivent à lutter contre la violence. Elle doit aujourd'hui devenir agente de changement par la prise de conscience de sa propre violence d'abord, par la prise de conscience ce celle qui l'entoure ensuite. Ainsi, elle pourra dépister la violence qui se cache dans les moeurs, le langage, les gestes, les attitudes, les manipulations et les structures. Elle aura le courage de la dénoncer ouvertement devant la communauté civile et devant la communauté chrétienne. Son silence serait complicité.»

L'Église doit avoir le courage de tout mettre en oeuvre pour protéger les enfants contre les agressions (sexuelles ou autres) et le courage de mettre hors d'état de nuire les agresseurs. Sinon, l'Église perd toute sa légitimité ainsi que sa dignité et n'est pas digne de la confiance des Québécois!