Voilà que M. Michael Ignatieff promet maintenant d'annuler le contrat des avions F-35 s'il est élu, tout comme son prédécesseur Jean Chrétien avait annulé le contrat des hélicoptères aussitôt élu, malgré une pénalité de 500 millions et... les pertes en vie humaines importantes qui en ont découlé dans les premières années de l'implication des forces canadiennes en Afghanistan, implication pourtant décidée par ce même gouvernement libéral.

Au même moment, il trouvait pourtant l'argent nécessaire pour acheter quatre vieux sous-marins qui n'avaient pas fonctionné depuis une décennie (chose que vous ne feriez même pas pour une simple automobile) plutôt que d'acquérir le brise-glace promis approximativement en 1952 par ces mêmes libéraux pour assumer notre présence et nos droits dans le nord canadien.

Simultanément, à la suite du référendum de 1995, sous prétexte d'économiser 10 millions de dollars par année, se méfiant désormais de la présence des québécois dans les forces canadiennes, les mêmes libéraux fermaient le Collège Militaire de Saint-Jean ... tout en faisant disparaître des sommes plusieurs fois plus considérables dans leurs manigances de commandites. (Voilà comment, au passage, nos gouvernements libéraux ont toujours su comment développer une véritable unité nationale !)

Voyez les choses d'en face, M. Ignatieff: le gouvernement libéral a justement été un des premiers à s'impliquer dans le développement de ces chasseurs F-35, depuis une quinzaine d'années, avec une participation intensive de notre industrie aérospatiale. Vous n'allez pas détruire votre seul bon coup ? Ces avions ont déclassé progressivement tous les modèles concurrents au cours de leur développement. Que pourrait-on acheter d'autre? Annuler ce contrat nécessaire pour remplacer les F-18, équivaudrait à court terme à éliminer la force aérienne du Canada. Mais reconnaissons-le, il est vrai qu'une telle décision s'insérerait parfaitement dans les traditions militaires d'un gouvernement libéral typique.