M. Frigon se demande comment les partis politiques pourront se financer à l'avenir. Il considère que le financement public serait une erreur et signifierait l'abdication du droit de tout citoyen de pouvoir exprimer sa vision de la société en aidant au financement d'un parti politique qui reflète ses opinions politiques.

Comment le système actuel, même renforcé par des règles plus strictes, est-il plus démocratique qu'un financement public alors que moins de 100 000 individus (0,01% de la population) participent au financement des partis? Des donateurs majoritairement issus de l'élite: avocats, ingénieurs, consultants, entrepreneurs et commerçants. Difficile pour les partis politiques de ne pas prêter une oreille attentive à cette élite bien généreuse. Comment ce système peut-il aider le simple citoyen à se faire entendre? Avec un revenu moyen de 25 000 $ par année, le citoyen moyen boucle à peine ses fins de mois! Lui demander de contribuer à un parti politique relève de la haute voltige!

Curieux tout de même que l'élite québécoise, tous partis confondus, soit unanime à préserver ce mode de financement passéiste. En général, on ne veut conserver que ce qui est avantageux. Selon M. Frigon, le système actuel reflète les opinions politiques. Les opinions de qui? De l'ensemble de la population ou de l'élite québécoise? Il faudrait se poser la question.

L'esprit des révolutions françaises et américaines à la base de nos démocraties modernes a été dénaturé par ce système hérité à la fois du sénat romain et du parlementarisme britannique. Le temps des «Lords» est révolu. Il faudrait le réaliser...