C'est mission quasi impossible à Montréal de respecter les nouvelles limites de vitesse en vigueur depuis quelques mois. J'habite un quartier où a été implanté au début du printemps la nouvelle limite de 40km/h. Une tolérance de quelques mois avant son application a permis à tous de se conformer à la nouvelle signalisation.

Mais c'est peine perdue, les gens ne veulent pas respecter le 40km/h. Klaxons, dépassements par la droite accompagnés d'un crissement de pneus par impatience, doigts d'honneur, tout y est. De plus, de nombreux passages piétonniers ont été peints récemment, mais les automobilistes semblent croire qu'il s'agit de simples motifs de décoration sur la chaussée.

Pourquoi est-ce si difficile de respecter la loi? Les Québécois sont-ils tout simplement plus délinquants qu'ailleurs? Je n'arrive pas à trouver la réponse.

J'ai fait l'expérience avec mon régulateur de vitesse à la vitesse maximum permise sur la 15 Sud en quittant la Métropolitaine un dimanche matin. En aucun temps, le 70km/h ne semblait la vitesse de croisière des quelques rares automobilistes présents en ce début de journée. Un rutilant VUS s'est pointé derrière moi à très grande vitesse mais refusait d'emprunter les deux voies libres à ma gauche, non, c'était dans la mienne qu'il voulait circuler le monsieur. J'ai maintenu ma vitesse mais il me collait de plus en plus. Comme je savais qu'il y avait un radar photographique à la sortie Atwater, je suis restée bien sagement dans ma voie. Trop obsédé à m'écoeurer, il n'a pas vu les indicatifs de la présence du radar, a donné un coup de roues vers la gauche, le pied dans le plancher et le klaxon en action. Quelques mètres plus loin, la petite lumière du radar s'est allumée. Oups! c'est le prix de l'impatience.

Lors d'un récent voyage à Québec, j'ai compté 120 dépassements, parfois à très grande vitesse, entre Repentigny et Trois-Rivières. Pourtant, mon régulateur indiquait 104km/h dans une zone de 100km/h. Et nous étions une journée tranquille de semaine.

Ceux qui auront envie de me dire «tasse toé matante» n'auront jamais gain de cause avec moi. Je vais continuer de respecter le code de la route, ne désirant pas enrichir les coffres de l'état avec une contravention, et ne voulant surtout pas inscrire des points d'inaptitude à mon dossier. Prenez votre temps, vous arriverez à Noël à la même date que moi.