Le 21 juin dernier, la chef du PQ, Pauline Marois, a accordé une entrevue à la radio de Québec dans laquelle elle a prononcé quelques paroles absolument fascinantes. Imaginez, le Québec d'aujourd'hui développe son économie partout dans le monde, s'ouvre au monde extérieur et incite les meilleurs cerveaux du monde à venir travailler au Québec. Mais, pour Mme Marois, un «francophone qui étudie en anglais au cégep risque d'être assimilé» et, toujours selon elle, «ce n'est pas une obligation pour les gens de posséder une deuxième ou une troisième langue». Quel genre de Québec souhaite Mme Marois?

Le 21 juin dernier, la chef du PQ, Pauline Marois, a accordé une entrevue à la radio de Québec dans laquelle elle a prononcé quelques paroles absolument fascinantes. Imaginez, le Québec d'aujourd'hui développe son économie partout dans le monde, s'ouvre au monde extérieur et incite les meilleurs cerveaux du monde à venir travailler au Québec. Mais, pour Mme Marois, un «francophone qui étudie en anglais au cégep risque d'être assimilé» et, toujours selon elle, «ce n'est pas une obligation pour les gens de posséder une deuxième ou une troisième langue». Quel genre de Québec souhaite Mme Marois?

En 2010, maîtriser trois langues n'est pas un défaut. C'est même une qualité. En fait, ne pas maîtriser au minimum l'anglais comme deuxième langue devient un handicap sérieux pour plusieurs catégories d'emplois. L'affirmation de Mme Marois est donc complètement absurde dans ce contexte, car elle implore les jeunes du Québec à niveler par le bas.

Or, par chance, les jeunes d'aujourd'hui ont le privilège de voyager, de vouloir apprendre et ont des cours de langues diversifiés dans le système d'éducation. Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté, quand je rencontre une personne qui maîtrise trois langues, je suis impressionnée et même un tantinet jalouse...

Dans ce contexte, accorder la primauté de l'enseignement d'une langue au français ne contredit en rien le support à accorder à nos jeunes d'apprendre d'autres langues. Autrement, si la chef du PQ a malheureusement la chance un jour de mettre en oeuvre ce plan, tout le monde sera perdant. Nos jeunes, nos entreprises et notre économie.