En voulant priver les prisonniers de leur pension de sécurité de la vieillesse, le gouvernement Harper pose un geste dangereux et plein de conséquences pour tous les Canadiens.

En voulant priver les prisonniers de leur pension de sécurité de la vieillesse, le gouvernement Harper pose un geste dangereux et plein de conséquences pour tous les Canadiens.

En effet, une loi spéciale pour enlever le principe de l'universalité d'un droit acquis depuis plusieurs décennies ne devrait pas être adoptée sans que tous ses aspects soient bien analysés.

Cette mesure du gouvernement Harper s'ajoute à toute une série d'autres qui mettent l'accent sur la punition et non sur la réhabilitation. À ce rythme, M. Harper devra construire des prisons alors qu'il devrait construire des centres de formation.

La pension de vieillesse est un droit pour tous les citoyens et si M. Harper, par législation spéciale, sans étude ou analyse, enlève rétroactivement ce droit, on peut se demander quelles seront les prochaines victimes.

L'octroi ou non d'une pension de sécurité de la vieillesse ne fait pas partie du Code criminel. Pourquoi alors le gouvernement Harper veut-il placer la sécurité de la vieillesse au titre de punition qui affecte non pas le condamné, mais sa famille qui n'a rien à voir avec le crime commis?

Est-ce que la pension sera réintégrée si le prisonnier reçoit une libération conditionnelle ou permanente? La sécurité de la vieillesse étant octroyée aux Canadiens de 65 ans et plus, cela signifiera que durant les années que l'individu sera en prison sans pension de vieillesse, ses proches devront recevoir plus d'aide sociale. Sous le couvert de lutte contre le crime, M. Harper envoie aux provinces un fardeau financier additionnel.

La sécurité de la vieillesse n'a jamais fait partie du Code criminel et cela devrait demeurer ainsi.