Afin de réduire les dépenses du Québec, pourquoi ne pas imiter l'Ontario et réduire le nombre de députés?

Afin de réduire les dépenses du Québec, pourquoi ne pas imiter l'Ontario et réduire le nombre de députés?

En 1999, le nombre de députés provinciaux ontariens avait été réduit de 130 à 104. À la suite de quelques ajustements, cette législature compte actuellement 107 membres, soit un député pour 122 000 citoyens. Au Québec, on dispose toujours d'une imposante cohorte de 125 députés, soit un élu pour 62 000 citoyens.

Pourquoi autant de backbenchers dans la Belle Province? Nos députés seraient-ils moins productifs que leurs collègues ontariens? Le programme législatif soumis à leur vote serait-il plus imposant et plus complexe? À moins qu'ils ne disposent pas des méthodes modernes de communication pour établir et maintenir le contact avec leurs commettants? Ou que la dispensation des services des différents ministères et organismes soit déficiente sur le territoire, de sorte qu'un élu doive se faire le porteur des projets des citoyens et des municipalités?

Non, les contribuables croient de plus en plus que cet imposant et désuet héritage électoral est maintenu en place parce que 125 circonscriptions, ça se traduit immanquablement en 125 équipes bien organisées pour collecter les fonds qui alimentent les caisses des différents partis politiques.

L'Assemblée nationale est évidemment l'élément essentiel de la démocratie au Québec. Mais pour demeurer saine, toute démocratie doit éviter l'embonpoint!

Le budget 2010-2011 de l'Assemblée nationale s'établit à 186 millions de dollars, dont 104 millions pour le Parlement, le reste étant attribué à des organismes qui relèvent du Parlement. L'enjeu financier n'est donc pas négligeable et il importe que Jean Charest et Pauline Marois se concertent rapidement pour demander au Directeur général des élections de proposer prestement une nouvelle carte électorale allégée, laquelle modernisera une structure obsolète, héritage coûteux du dernier siècle.

Une telle démarche d'amincissement requiert assurément beaucoup de courage! Mais qu'on se rappelle que l'actuel maire de Québec, toujours à la recherche d'efficacité et d'économie, s'est donné beaucoup de crédibilité en 2009 en réduisant habilement le nombre de districts électoraux de 37 à 27.