L'immigration nuit aux immigrants. L'affirmation peut paraître surprenante, elle n'en demeure pas moins troublante de vérité. En accueillant 55 000 immigrants par année, le Québec a un taux d'immigration six fois supérieur à celui de la France et des États-Unis. Un taux aussi élevé est intenable sur plusieurs fronts, à commencer par celui du marché du travail.

L'immigration nuit aux immigrants. L'affirmation peut paraître surprenante, elle n'en demeure pas moins troublante de vérité. En accueillant 55 000 immigrants par année, le Québec a un taux d'immigration six fois supérieur à celui de la France et des États-Unis. Un taux aussi élevé est intenable sur plusieurs fronts, à commencer par celui du marché du travail.

De fait, le taux de chômage que subissent les immigrants est ni plus ni moins scandaleux. Bien sûr, le niveau d'immigration n'est pas le seul responsable de cette situation, le dernier rapport du vérificateur général est là pour en témoigner. Il n'en demeure pas moins qu'un nombre très élevé d'immigrants engendre nécessairement des pressions à la hausse sur le taux de chômage et à la baisse sur les salaires de ces derniers.

On comprend alors mieux l'insistance du Conseil du patronat et des groupes de pression conservateurs à maintenir une pression constante pour un niveau toujours plus élevé d'immigration.

Au plan culturel et identitaire, l'accueil d'un nombre aussi élevé d'immigrants pour une société minoritaire et fragile comme le Québec est tout simplement suicidaire. Il y a une limite à la capacité d'intégration d'une société d'accueil et le Québec la dépasse largement.

Il n'en demeure pas moins que l'accueil de milliers d'immigrants constitue une richesse inestimable pour le Québec. Par contre, à vouloir les accueillir en nombre trop élevé et sans réunir les conditions à une intégration adéquate, on risque fortement de les desservir de même que le Québec dans son ensemble.