Je voudrais exprimer mes commentaires au sujet de la lettre des six enseignantes du primaire intitulée «Le bateau prend l'eau», parue dans l'édition du samedi 1er mai. On peut difficilement ne pas être d'accord avec les avancés de ces enseignantes. En tant que parent, je perçois néanmoins des lacunes à l'école qui ne sont pas seulement la faute du gouvernement.

Je voudrais exprimer mes commentaires au sujet de la lettre des six enseignantes du primaire intitulée «Le bateau prend l'eau», parue dans l'édition du samedi 1er mai. On peut difficilement ne pas être d'accord avec les avancés de ces enseignantes. En tant que parent, je perçois néanmoins des lacunes à l'école qui ne sont pas seulement la faute du gouvernement.

J'ai des enfants aux études et je constate malheureusement que beaucoup d'enseignants ne sont pas à la hauteur. En troisième année, l'enseignante de ma fille a décidé de prendre un long congé sabbatique pour faire du bénévolat en partant en janvier. Le dérangement a été énorme pour les élèves. En sixième année, l'enseignante d'anglais a manqué tellement de cours qu'aucune note n'a été inscrite au bulletin de ma fille pour la première session. Je constate avec tristesse que les connaissances en anglais de mon enfant de 11 ans sont déplorables. En cinquième secondaire, le prof de mathématiques était absent un cours sur deux, ma plus vieille et plusieurs autres élèves sont tombés en difficultés. Ma fille est entrée au cégep avec des mathématiques de quatrième secondaire, d'autres élèves ont simplement décroché. Pendant ses cinq années du secondaire, il manquait au moins un prof deux jours sur trois. Pour la plupart des matières, c'est très dérangeant, mais pour les mathématiques, c'est le désastre.

Il faut être franc et parler des vraies affaires. On ne peut tout mettre sur le compte de la réforme ou du manque d'argent, les absences des enseignants atteignent des niveaux dommageables.

Malgré leur meilleure volonté, les parents ne peuvent pas compenser à partir de la maison. Souvent, lorsque j'aide mes filles dans leurs devoirs, j'ai l'impression de ne pas avoir étudié la même langue qu'elles.

Le ministère de l'Éducation a certes ses torts, mais les enseignants ne sont pas plus blancs que blancs. Avec toutes les vacances, les congés fériés, les journées pédagogiques et surtout les ressources limitées du ministère de l'Éducation, le manque d'assiduité est devenu aussi honteux que coûteux.