Tous les pays occidentaux sont menacés du virus identitaire. À chaque semaine, un petit morceau d'organe vital disparaît, tels les congés de Noël et de Pâques dans nos écoles ici.

Pourtant, d'ici quelques générations à peine, il n'y aura plus de Français, ou d'Anglais, ou d'Américains, ou d'Italiens, ou de Suisses. Il n'y aura que des non-croyants et des fanatiques, et le pays d'origine ne tiendra que du hasard. Les pays n'auront pas plus d'importance que les paroisses, sauf pour les populations plus difficilement pénétrables, tels les Chinois, les Arabes ou les Allemands qui mettront plus de temps à se diluer à cause de leur langue. Mais tôt ou tard, il n'y aura plus qu'une seule population mélangée sur la planète.

On se chamaille aujourd'hui avec les différences de religion, de coutumes, de langue ou de couleur de peau. Nos descendants en riront peut-être.

Chose certaine, ils vont se chamailler tout autant, car c'est dans la nature humaine, qui elle ne changera pas.