Il y a de plus en plus d'agriculteurs célibataires, essentiellement des hommes. Les jeunes quittent la campagne, et les filles qui restent ne sont pas nécessairement attirées par la vie à la ferme.

Presque un agriculteur québécois sur cinq est célibataire. C'est deux fois plus qu'il y a 30 ans et c'est très inquiétant, déclare Frédéric Marcoux, président de la Fédération de la relève agricole du Québec, lui-même célibataire. Faudrait-il en venir à faire des séances de rencontres express pour aider les jeunes dans leur quête d'amour? Excellente idée, croit l'agriculteur, car la plupart des jeunes qui reprennent la ferme familiale sont plutôt introvertis - ce qui n'est apparemment pas son cas. «En plus, quand un producteur travaille 75 heures par semaine à la ferme, le samedi soir, il n'a pas nécessairement envie d'aller veiller dans un bar de la Grande-Allée, dit ce producteur laitier de la Beauce. En Europe, il y a une émission de téléréalité pour que les agriculteurs rencontrent l'âme soeur.»

 

Un réseau de rencontres en ligne pour le milieu rural, agrirencontre.com, permet aussi aux célibataires québécois d'entrer en contact avec des amoureuses potentielles et déjà intéressées par la vie agricole. Ce qui est déjà une première étape difficile à franchir. Car l'image de l'agriculteur n'est pas au mieux par les temps qui courent, dit Frédéric Marcoux. Une jeune femme lui a d'ailleurs récemment demandé pourquoi il ne sentait pas la vache puisqu'il est producteur de lait. La rencontre n'a pas eu de suite. Les préjugés sont tenaces, dit-il.

«Les agriculteurs ont été ébranlés par les histoires d'environnement, on les tient coupables de tous les maux», explique Diane Parent, professeure à la faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval. La profession doit être revalorisée, même si, dans les médias, on l'idéalise beaucoup en présentant des productions de créneau ou du bio, dit-elle. Une jolie image bucolique, mais qui ne représente pas la réalité sur le plancher des vaches. «Disons que ça doit être plus facile de rencontrer quelqu'un pour un producteur de légumes que pour un producteur de porcs», explique Diane Parent, qui travaille à une recherche dont le sujet est l'isolement social de la relève en agriculture.

Dans un sondage réalisé pour cette recherche auprès des jeunes producteurs, plus de 95% des agriculteurs ont répondu que leur profession était un obstacle aux rencontres amoureuses. Et, selon des résultats préliminaires, les agriculteurs célibataires se sentent davantage isolés.

Acériculture

Boisson à l'eau d'érable

L'eau d'érable pourrait à son tour profiter de l'intérêt des consommateurs pour les produits nutraceutiques, ces aliments qui apportent plus que leur valeur nutritive de base. Une étude réalisée à l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels de l'Université Laval conclut que l'eau d'érable peut être un bon vecteur de probiotiques et de prébiotiques. Un premier pas, estime-t-on à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, qui a financé l'étude dans le cadre de ses projets de recherche. Il faut maintenant que l'industrie s'y intéresse. Cela ne ferait-il pas un jus un peu cher? «Il faut 40 litres d'eau d'érable pour produire un litre de sirop, explique Geneviève Béland, directrice de la promotion et du développement des marchés pour la Fédération. L'eau coûte donc 40 fois moins cher.»

Quant au risque de voir l'eau d'érable dirigée vers la production de boissons au détriment du sirop, il n'y a pas de quoi s'inquiéter, explique Geneviève Béland. Présentement, les producteurs acéricoles n'entaillent que la moitié de leurs érables, dit-elle. C'est d'ailleurs pour trouver de nouvelles utilisations à l'eau d'érable que la Fédération travaille à de tels projets de recherche. À quand la crème de beauté à l'érable?

Sodium

Plus de vinaigre, moins de sel

C'est une véritable course contre la montre pour l'industrie alimentaire. Il lui faut trouver des façons de réduire la quantité de sel dans les aliments transformés avant que la loi ne l'impose. Une équipe japonaise s'est intéressée à l'interaction entre l'acide et le salé. Son étude conclut que, en ajoutant un peu de vinaigre à un aliment, on augmente la sensation de salé, ce qui permettrait donc de réduire sa teneur en sel sans altérer son goût. Une quarantaine de volontaires ont testé des solutions contenant de l'eau, du sel et deux types de vinaigre de riz. La réduction du sel était moins perceptible avec le vinaigre, surtout lorsqu'il s'agissait de vinaigre de riz noir. Cette étude vient d'être publiée dans le Journal of Food Science.