Un nouveau rapport conclut, une fois de plus, que pour le bien-être de la planète, mieux vaut manger moins de viande que de multiplier les produits locaux. «C'est peut-être inévitable que les consommateurs que nous sommes s'intéressent autant au concept de kilométrage alimentaire puisque c'est la dernière étape avant que les aliments arrivent jusqu'à notre assiette», écrit Sarah DeWeerdt dans son rapport présenté la semaine dernière au Worldwatch Institute. L'auteure ne veut pas diminuer la pertinence de l'achat local. Pour un produit identique, oui, l'acheter d'un producteur du coin est un bon calcul car on élimine une partie du transport polluant.

Or, calculer l'empreinte d'un aliment est beaucoup plus complexe, dit-elle. D'abord, en ne calculant que le kilométrage, on fait déjà l'erreur de ne pas s'intéresser au moyen de transport. Et le train est beaucoup moins polluant dans le transport de marchandise qu'un camion qui prend la route, remarque Sarah DeWeerdt, qui a fait une révision de la littérature existante à ce sujet. Le transport de l'aliment, toutefois, ne compte que pour 10% environ, des émissions de gaz à effet de serre, si l'on considère tout le cycle de production. Les gens qui font leurs choix alimentaires en fonction de l'environnement doivent davantage s'intéresser au contenu de l'assiette, puisque 83% des émissions de gaz sont faites avant que l'aliment ne quitte la ferme. Et dans le cas du bétail, cela pèse beaucoup. L'auteure américaine cite une étude de 2008 de l'Université Carnegie Mellon qui avait calculé que remplacer sa viande rouge et ses produits laitiers une seule fois dans la semaine par de la volaille, du poisson ou des oeufs est comme enlever plus de 1200 kilomètres au compteur de la voiture. Les remplacer par des fruits et légumes? L'équivalent de 1866 kilomètre de moins derrière le volant. Mais rien n'empêche de remplacer le hamburger au fromage par des fruits, légumes ou de la volaille locale. Le meilleur des deux mondes, pour la planète.

 

BÉTAIL

Des oméga-3 contre les flatulences

Les éleveurs de bétails sont très au fait des défis environnementaux auxquels ils font face. La population est de plus inquiète de l'incroyable quantité de gaz à effets de serre issue de l'élevage des ruminants. Une équipe de chercheurs de Dublin s'est intéressée au problème et a calculé qu'en modifiant l'alimentation des vaches, on peut diminuer la quantité de méthane produit durant leur digestion. Deux pour cent d'huile de poisson dans l'alimentation du ruminant permettrait de réduire de 5% leurs gaz. Les oméga-3 de l'huile pourrait aussi aider la circulation et la santé cardiaque des vaches.