Fallait-il une nouvelle preuve que l'économie va mal? Starbucks a annoncé cette semaine l'ajout de café instantané à sa gamme de boissons haut de gamme. Après avoir travaillé très fort à créer une marque recherchée, avec un vocabulaire unique forgé de «grande» et «venti», la sirène de Seattle se tourne vers le café de tous les jours, en poudre et en sac. Récession oblige. Quand les affaires vont mal, facile de laisser tomber le latte de soya dans le verre en carton à déguster en marchant dans la rue pour plutôt se réfugier dans le café en poudre. À diluer avec de l'eau bouillante, dans le confort de la maison.

Le café instantané fera son apparition dans les marchés de Seattle et de Chicago dès le mois prochain et doit être offert dans les Starbucks du monde avant la fin de l'année, selon les plans dévoilés mardi. L'année prochaine, le café instantané de Starbucks fera concurrence au Maxwell House sur les tablettes d'épicerie. Le président de l'entreprise Howard Schultz, a précisé lors du dévoilement de sa nouvelle ligne de café qu'il ne fallait surtout pas voir de liens entre l'introduction du café en poudre et la récession, puisque la création d'une ligne de café instantané est dans les plans de la maison depuis des années. Pure coïncidence, dit-il.

 

Café

Journal aux arômes de Java...

Petit matin sympathique. Vous ouvrez votre journal préféré. La lumière blanche entre par la porte-fenêtre. L'odeur du café chatouille vos narines. Un instant: vous n'avez pas encore fait couler votre café du matin... Alors d'où vient l'odeur? Du journal!

Puisque les entrepreneurs préfèrent de plus en plus afficher leurs produits sur le web, les représentants publicitaires des journaux travaillent fort à leur offrir de nouvelles options, plus alléchantes. Comme des annonces odorantes. «Nous utilisons des odeurs très puissantes mélangées avec un fixateur», explique Laurent Lanterne, du groupe des journaux aux Imprimerie Transcontinental. Parfois, l'odeur se répand tellement dans l'imprimerie que les employés s'en plaignent. Toutes les odeurs ne sont pas recommandées. Le poulet, à éviter, prévient M. Lanterne. À l'inverse, un constructeur automobile a utilisé une odeur de cuir dans le journal. «L'important, explique Laurent Lanterne, est que le concept publicitaire soit bien clair, pour que les lecteurs comprennent immédiatement d'où vient l'odeur et pourquoi.» Pour l'odeur de café, des beigneries seraient de bons clients potentiels, note-t-il. On attend toujours notre journal au Java. Bio et équitable, S.V.P.!

Beurre d'arachide

Les cartes fidélité pour retracer les produits contaminés

Et si les cartes de fidélité des épiceries protégeaient aussi les clients? C'est ce que souhaite le Center for Science in the Public Interest, un organisme américain indépendant qui estime que ces cartes sont une base de données incroyable sur les habitudes de consommation des clients des épiceries. Puisque les supermarchés ont en main des informations si précises sur les achats de tout un chacun, autant s'en servir pour le bien de la clientèle, qui n'en serait que plus fidèle. Ainsi, le CSPI souhaite que les représentants des chaînes avertissent leurs clients qu'ils ont en main un produit potentiellement contaminé, visé par un rappel. L'idée n'est pas bête du tout. «Les supermarchés utilisent ces informations à des fins de marketing, nous leur demandons d'utiliser aussi ces informations pour protéger la santé de leurs clients», écrit Sarah Klein, dans un communiqué du CSPI.

L'Amérique du Nord vit présentement un important épisode de contamination au beurre d'arachide. Ce cas illustre bien la complexité des rappels alimentaires. Étant donné la très longue durée de vie du beurre d'arachide, la liste des aliments ayant utilisé le produit visé s'allonge toutes les semaines. Costco est, jusqu'à présent, le seul grand détaillant qui a contacté ses clients par téléphone ou par courrier à propos du rappel. Des plus petits détaillants ont aussi pris des initiatives du genre. Ici, les membres québécois de la coopérative Mountain Equipment Co-op qui avaient acheté un produit rappelé ont été avertis par courriel, avec les détails des barres touchées et des liens vers l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Recettes

Les calories se sont multipliées, au fil des ans

Si vous utilisez de vieux livres de recettes, vous avez certainement remarqué que lorsqu'on annonce six portions pour le boeuf bourguignon, il en manque souvent une ou deux. Jehanne Benoît avait-elle un problème chronique de mathématiques? Pas du tout. Ce sont plutôt les portions qui ont augmenté durant les dernières décennies, influencées par les assiettées énormes que l'on nous sert souvent au restaurant. Une équipe de l'Université Cornell a comparé la taille des portions et le nombre de calories par portion dans un classique de la cuisine américaine, The Joy of Cooking publié pour la première fois en 1931 et réédité sept fois depuis. La conclusion n'étonnera personne, le nombre de calories par portion a augmenté de 40% au fil des ans. La taille des portions est aussi plus grande, donc on a souvent diminué le nombre de portions suggérées pour une recette. De tous les plats étudiés, un seul est resté inchangé, le chili con carne.