Le commentateur de sports américain Bob Costas expliquait l'autre jour qui, dans la NFL, était exclu des séries éliminatoires et qui était toujours en vie. Lorsqu'il a terminé cet exercice tout à fait compliqué, il a conclu en faisant exploser un des clichés les plus vieux et tenaces du monde du sport: «Il faudrait arrêter de dire qu'une équipe a sa destinée entre ses mains. On ne contrôle jamais sa destinée, on ne peut pas l'influencer. Elle est libre de tout. C'est pourquoi on l'appelle la destinée.»

Merci, Bob.

Costas ne vieillit pas, grâce à la magie de l'écran et à quelques attouchements cosmétiques, probablement. Toujours le presque ado premier de classe. Je l'ai toujours admiré pour son intelligence vive qui semble planer au-dessus de celle des autres commentateurs.

Et puis, il y a eu O.J. Simpson, son partenaire de travail pendant plusieurs années, jusqu'à ce jour qui nous sidère encore: O.J. dans un VUS poursuivi par des voitures et un hélicoptère de la police de Los Angeles.

Une grande confusion avait régné ce jour-là, jusqu'à ce que Costas prenne le micro devant la caméra. Il avait attaqué le sujet de front, alors que les autres ne savaient comment l'aborder.

«Si O.J. est coupable de ce dont on l'accuse - l'assassinat de son épouse et d'un homme -, il devra assumer ses responsabilités.»

Pour le téléspectateur abasourdi que j'étais, tout était très clair: O.J. était bien le coupable. Costas nous le disait, dans le ton, dans le regard, avec peu de mots.

On voyait qu'il n'avait aucun respect pour cet homme qu'il côtoyait et qu'il voyait agir depuis des années. Costas devait savoir qu'il y avait eu quelque 90 appels au secours avant ce drame.

O.J. est en prison aujourd'hui, non pas pour ce meurtre qui avait tourné en ridicule le système de justice américain, mais pour un autre acte de violence.

Et Costas a toujours 25 ans.

Grand Jacques et les nains

Lorsque notre ami Jacques Rougeau, 53 ans, nous a annoncé qu'il faisait un retour à la lutte, qu'il remontait dans l'arène pour combattre aux côtés de son fils de 6'7, nous n'avons pas été vraiment surpris.

Le vieux truc du retour du héros.

Mais ce qui m'a vraiment surpris, c'est de voir le mot «nain» remplacé par «personnes de petite taille» dans le message qu'il m'a fait parvenir.

Ah! non, pas Jacques aussi! C'est de la lutte, et la lutte a ses traditions, dont les p'tits nains. Sky Low Low et Little Beaver, qui ont connu la gloire, doivent se tourner dans leur tombe.

Jacques a-t-il reçu des menaces du très sévère roi des personnes de petite taille, Jean-François Boulais?

«Non, je ne le connais pas. Mais plusieurs personnes me le disent: «Jacques, on ne dit plus des nains aujourd'hui.»

«Alors, je fais attention dans mes entrevues. Mais sur mes affiches, ce sont des nains. J'ai des géants et des nains. Je ne peux pas changer ça.»

Il y en aura deux - nains ou personnes de petite taille, selon vos sensibilités -, lundi à l'aréna de Boisbriand, pour le nouveau gala de lutte familial des Rougeau.

D'abord une nouvelle, Free Spin (Sylvie Rioux, de Longueuil), et le vétéran Tiger Jackson (Claude Giroux), de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Jai assisté à un de ces galas avec mon collègue François Fournier. Nous avons ri comme des enfants devant ce spectacle qui tient du cirque et de Walt Disney, comme le dit si bien Jacques Rougeau.

Les choses sérieuses

Pour vous délier les jambes, il y a la Classique du parc Beaubien, dans Rosemont, un bon tournoi de hockey bottines qui ne cesse de grandir.

Vous pouvez inscrire votre équipe dans la division Loisirs (idéal pour la famille) ou dans la division Grands Champions, «du hockey sérieux, mais pas trop», pour les plus en forme et compétitifs.

Là encore, La Presse a visité pour vous, et nous vous recommandons cet événement présenté le 1er février qui vous ramènera à votre jeunesse en bottines.

Consultez le site classiquebeaubien@yahoo.ca ou la page Facebook La Classique de hockey Beaubien.

Tous les frais d'inscription seront remis à des organismes de charité du quartier.