Le partisan qui portait un poncho du Canadien m'avait amusé et son produit dérivé s'ajoutait à une longue liste de curiosités mercantiles. Pourquoi pas une soutane ou un kimono bleu-blanc-rouge?

Il semble qu'il n'y ait pas de limites à ce que les fans du Canadien sont prêts à acheter pour afficher leurs couleurs. Si bien qu'un nouvel article vu dans une vitrine cette semaine m'a tout de même surpris. Il s'agit d'un tapis d'entrée avec un immense CH, le tapis sur lequel on s'essuie les pieds.

Drôle d'idée, puisque dans le langage particulier du sport, essuyer ses pieds sur le logo de l'adversaire peut provoquer une bagarre. Je me souviens d'une quasi-émeute à l'Université Laval quand les l'équipe de football des Carabins de l'UdeM avait piétiné le logo du Rouge et Or avant un match. On avait vu une vague de rouge arriver comme un tsunami et ça se tapait sérieusement sur la gueule.

Je ne sais pas si le tapis d'entrée du CH a été approuvé par la direction de l'auguste club - les tricheurs sont nombreux dans ce marché -, mais si j'étais Geoff Molson, je ferais disparaître ces objets insultants.

Mais comme tout est bon pour gagner de l'argent, il faut s'attendre à voir d'autres bizarreries être commises sur le dos ce ceux qu'on appelait autrefois les Glorieux.

Enfin, il ne faut pas écarter la possibilité que le créateur du tapis soit sérieux: il croit peut-être qu'en ce printemps sans CH, Carey Price et sa bande ne méritent pas mieux.

Il s'agirait d'un sacrilège, je pense.

Le sénateur Demers

Il était beau, notre Jacques Demers, quand il s'est indigné du comportement frauduleux de certains sénateurs à Ottawa. L'ancien coach était «en maudit» et j'ai presque applaudi lorsqu'il a ajouté: «Quand on pense qu'il y a des gens qui ne savent pas s'ils vont manger demain...» J'ai reconnu l'homme du terroir, aux origines modestes.

Demers a parlé de démission possible. Son geste causerait une onde de choc, parce que lorsque ça vient du monde du hockey, le public écoute, comme on sait.

Notre homme a dit qu'il réfléchissait à la question. On attend toujours, mais aux dernières nouvelles, Demers se disait rassuré par les propos du premier ministre Steven Harper.

C'est tout, M. le Sénateur?

Alain Vigneault

Les collègues sont unanimes à dire que le congédiement d'Alain Vigneault, par les Canucks de Vancouver, est injuste. Son patron, le DG Mike Gillis, serait le grand responsable de l'esprit malsain qui affaiblit cette équipe de joueurs-vedettes.

Vigneault aura tout de même dirigé les Canucks pendant sept ans, une sorte d'exploit dans la LNH de nos jours.

Le bonhomme était agréable à côtoyer quand il dirigeait le Canadien. Surtout dans les moments off the record, comme on disait. Vigneault avait un bon sens de l'humour et il riait facilement. Plus que notre entraîneur actuel, disons.

Mais Vigneault devrait retenir une leçon de ce congédiement: un gardien de but avec une grande réputation et de petits résultats, Roberto Luongo, aura causé le départ de l'entraîneur en empoisonnant l'ambiance.

Pensez-vous que le CH oserait se débarrasser de Carey Price? Vous savez, celui qui déteste la pression à Montréal et qui se cache comme un hobbit dans son appartement...

Le cas Price n'est toujours pas réglé.

Only à Rosemont

Il y a une nouvelle équipe de balle-molle dans le vieux quartier. Elle est commanditée par l'entreprise d'extermination Abiosphère ainsi que par le salon funéraire Guilbault.

Ça fait hop la joie, non?

L'éternelle maison Guilbault est d'ailleurs où je vois le plus souvent les anciens du quartier, chaque fois qu'un de la bande nous quitte.

Des anciens joueurs de balle-molle, en général.