Les villes de «losers»...

Long week-end, et qu'est-ce qui en résulte, côté sport?

D'abord que Montréal n'est pas la ville des champions. L'Impact a subi une autre défaite disgracieuse - c'est le mot utilisé par son président Joey Saputo - et les Alouettes ont lancé leur saison avec une défaite de 38-10.

On a vu plus combatif...

Et le Canadien qui s'agite...

Dommage pour Mathieu Darche, mais quand on a une équipe de dernier rang, il faut casser quelques oeufs. L'arrivée de trois guerriers est loin d'être une mauvaise idée quand on sait que le CH était peut-être l'équipe la plus frileuse, la plus facile à intimider de toute la LNH.

J'ai toujours aimé Francis Bouillon. Michel Therrien sait qu'il peut l'envoyer dans n'importe quelle situation de jeu et que Bouillon saura exactement quoi faire. Ce type de joueur, qui n'est pas éclatant, est par contre très utile. Si son corps tient le coup, Bouillon va rendre de précieux services.

Marc Bergevin nous emballe ces jours-ci, mais il faudrait que ça déteigne sur la glace. Il manque encore quelques éléments du genre... bon joueur de hockey.

Et maintenant, est-ce qu'on pourrait reparler du Canadien et du hockey dans un mois ou deux? Pour changer l'air dans les médias?

Gary Carter II

Warren Cromartie était de retour en ville pendant ce week-end du Canada Day pour inaugurer le Gary Carter Field au parc Pierre-Elliott-Trudeau de Côte-Saint-Luc, ou Luke.

Quoi? N'y a-t-il pas déjà un Gary Carter Field?

Bingo! Vous avez raison. Il se trouve à Dorval et vient tout juste d'être baptisé.

Pourquoi un autre? Parce que le receveur céleste a vécu une année à Côte-Saint-Luc, ou Luke.

Je ne me suis pas déplacé pour le Gary Carter Field II et je ne me déplacerai pas pour le III, à moins qu'on se souvienne que les Expos étaient les Amours des francophones de Montréal aussi. La fête à Dorval était bien sympathique et très anglo.

Espérons que quelqu'un, à commencer par Warren Cromartie et peut-être des élus municipaux de la grande ville, se rappellera que Coco Laboy habitait dans la 5e Avenue à Rosemont et que Bill Lee avait ses habitudes à la Brasserie 88 dans Hochelaga.

Sinon, ce ne sera pas grave. On peut vivre sans.

L'équipe

L'Espagne a gagné l'Euro, et c'est très bien, parce que voir jouer cette équipe est une pure merveille. Une équipe, une vraie, sans joueurs qui dominent, sans égoïstes, au contraire, que des joueurs qui travaillent les uns pour les autres...

Un commentateur britannique a eu ce joli commentaire: «Tous les joueurs espagnols sont d'abord de très bons techniciens. Et puis ils font circuler le ballon. Alors un conseil pour les jeunes footballeurs: on doit commencer par améliorer sa technique, être à l'aise du pied gauche comme du pied droit, avec l'intérieur du pied comme avec l'extérieur. Après, on peut parler football...»

Les Espagnols seront probablement les favoris à la Coupe du monde de 2014 au Brésil.

Le pire job au monde...

Laurent Blanc, sélectionneur de France, aurait remis sa lettre de démission. Pourtant, le monsieur avait réalisé ses objectifs: rebâtir l'équipe avec des jeunes à la suite du désastre en Afrique du Sud; redevenir une force internationale avec une série des victoires; atteindre au moins les quarts de finale de l'Euro.

Mais diriger la France n'est pas un walk in the park, comme ils diraient.

Blanc s'est accroché avec quelques joueurs et il a mis un pied dans le plat dans la controverse des quotas. Il s'est prononcé en faveur d'un changement de règlement en ce qui concerne la double nationalité. «Pour qu'il y ait moins d'Arabes et de Noirs dans l'équipe de France.»

Il aurait pu choisir des mots plus doux... Une avalanche d'indignation a déferlé sur lui.

Blanc a dû s'excuser, mais il semble avoir perdu le goût des Bleus.

À suivre.

Olé!

Juste un mot pour souligner la retraite du grand torero français Julien Lescarret. Il a déclaré: «On ne naît pas torero, on le devient.»

J'aimerais bien devenir torero dans une prochaine vie. Pour l'habit de lumières, pour les oreilles de bête dans la main et pour les señoritas qui me battraient du cil...

Merci, Julien, pour ton énergie baroque, pour ta légèreté de magicien. (Ce n'est pas de moi, bien sûr...)

Place au tennis

Les organisateurs de la Coupe Rogers ont l'habitude de choisir une jeune vedette locale comme porte-parole, sans doute pour renouveler leur clientèle déjà acquise.

J'oublie le nom du jeune humoriste choisi cette année, mais il est très populaire, on voit souvent sa tête un peu partout... À ses débuts comme porte-parole, il s'est moqué des noms étrangers, «des noms avec des Cz et des Y»... Il a souligné qu'il n'y avait pas beaucoup de Bouchard là-dedans. Ses interlocuteurs ont bien ri.

Pas moi. J'ai trouvé la blague facile et un peu xénophobe. En fait, je me suis dit que c'est ce qui se produit quand on ne sort jamais de sa cour. Celui-là, et ceux qui rient de ses blagues, auraient avantage à élargir leurs horizons.

Et puis, j'ai bien aimé quand la CLASSE a refusé l'argent que voulaient lui remettre un groupe d'humoristes, parce que certains d'entre eux sont de lamentables individus.

Bravo, les jeunes. La leçon est belle pour les humoristes à blagues pesantes et faciles, ainsi que pour ceux qui en rient.