Un étonnant salon du hockey...

C'est la saison des salons au centre-ville, celui de l'amour et de la séduction, de la mariée, du bateau et des sports nautiques... Ce week-end, à la Place Bonaventure, il y en avait deux, un habitué, le Salon du vélo, et un petit nouveau, Expo Hockey.

Vous direz que nous n'avons pas besoin d'un autre événement hockey et vous aurez raison, sauf que parmi toutes les célébrations du hockey, celle-là est peut-être la plus utile et intéressante.

«Lorsqu'il s'agit d'une première fois, il y a de nombreux exposants qui attendent de voir si nous sommes sérieux», nous dit Bernard Dugras, l'organisateur.

Et pour ce premier salon du hockey, la salle était... presque vide, imaginez-vous donc. Peut-être parce qu'il ne s'agit pas d'une tombola où l'on vend des équipements de hockey, des cartes de hockey et du pop-corn. On vend plutôt du yoga, par exemple, spécialement adapté aux hockeyeurs. Ou bien des exercices qui visent à développer l'acuité visuelle et à vous dire en même temps si votre commotion cérébrale est en bonne voie de guérison, ou pas. Des gens sérieux avec des techniques sérieuses.

Hockey Benoit Barbeau offre par exemple des formations d'entraîneurs liés au programme sports-études de l'école Édouard-Montpetit et lorsqu'on sait que n'importe qui peut devenir entraîneur de hockey mineur chez nous, une particularité québécoise, on ne peut qu'encourager Benoit Barbeau, un entraîneur de renom dans les milieux scolaires, à former des parents pleins de bonne volonté et à les équiper plus sérieusement que le font les fédérations.

Le président d'honneur de l'événement était une vieille connaissance, Jean Perron.

«Quand les organisateurs m'ont contacté, je n'avais pas l'intention d'accepter le poste pour une foire de vente d'équipements. Je leur ai dit que seul l'encadrement m'intéressait.»

L'encadrement signifie psychologie, nutrition, médecine, formation, programmes d'entraînement spécialisés... Il y avait tout ça au nouveau salon, avec une série de conférences, dont celle de Wayne Halliwell, psychologue du Canadien.

J'ai bien aimé le produit de BodyHype Sensor, qui lancera bientôt la camisole qui dit tout, votre degré de conditionnement physique, vos faiblesses, votre rythme cardiaque sans ou sous effort et beaucoup d'autres choses en temps réel 24/7.

Jean Perron: «J'ai l'impression que les hockeyeurs professionnels achèteront ce vêtement pour eux, mais qu'ils ne voudront pas révéler les résultats à leurs patrons...»

Comme l'expliquait le monsieur de BodyHype, un lendemain de veille est facilement détectable avec ce bidule. En fait, il révèle tout... À voir pour la prochaine convention collective.

Le salon nous apprenait aussi que le hockey-bottine vit des heures de gloire. Marcel Dionne, une autre ancienne gloire, vendait des petits planchers adaptés où les jeunes s'amusaient ferme. Qui peut résister à un bon match de hockey-balle?

Alex Burrows, des Canucks de Vancouver, et ses copains de Pincourt lancent une série de tournois à trois contre trois qu'ils verraient bien s'étendre partout au Canada et aux États-Unis, avec grande finale. Les copains de Burrows m'ont dit qu'il était le meilleur joueur de hockey-bottine du monde.

Pas très loin d'eux, dans la petite section des jeux, un autre bonhomme se disait le meilleur joueur de hockey sur table du monde... Je l'ai défié, pas longtemps, il est peut-être en effet le meilleur du monde. Mais il pourrait être moins arrogant.

Pendant que des jeunes patinaient sur une fausse glace, j'ai défié Jean Perron dans un concours de lancer frappé. Il m'a battu, mais nous étions tous les deux très loin du record de Zdeno Chara.

Enfin, si vous ne visitez qu'un seul événement hockey l'an prochain, celui-là ne serait pas un mauvais choix.

Texter en patinant?

Je vous ais vus, au parc La Fontaine, profiter du beau temps et de la patinoire féérique, mais est-il bien raisonnable de texter en patinant? Vous avez aux pieds des lames très dures et coupantes et, avouez, vous n'êtes pas Guy Lafleur pour tout contrôler.

Je vous conseillerais de regarder plutôt devant vous. Il y a des enfants qui arrivent de tous les côtés. Déjà que vous trichez ailleurs, ne venez pas semer le chaos sur la glace en plus.

Rapides et dangereux

C'est le titre d'un film un peu débile, ainsi que le nom de la série de galas de boxe organisés par GYM. Samedi, Adonis Stevenson, en combat vedette de la soirée, a couché son adversaire américain au premier round.

Bon, très bien.

Mais il faut savoir aussi que les boxeurs locaux ont remporté tous leurs combats. Franchement, ça n'est pas très sérieux.