Reçu lundi un courriel de trop qui causait de choses que nous n'avons pas besoin de savoir.

Jean Pascal nous écrivait, en anglais d'abord avant la traduction française, qu'il n'avait pas vraiment parié sa Mercedes-Benz sur le match du Super Bowl et qu'il s'excusait auprès des gens en difficultés financières qu'il aurait pu offenser... bla bla bla.

On s'en fout de ta Mercedes-Benz, Jean, on se fout aussi de ta Range Rover et de ton mode de vie de star. Ce qu'on aimerait que tu nous expliques, par contre, c'est comment tu es parvenu à être dominé deux fois sur le ring par un homme de 46 ans et à perdre ton titre de champion.

On est une star ou on ne l'est pas et dans ce cas, tu ne l'es plus. Vraiment pas, malgré les voitures et tout. Il faudrait remonter sur le ring et gagner avant de jouer le grand jeu.

Isabelle a gagné

Cela se produit souvent... Vous êtes en train de miser dans un pool du Super Bowl, vous discutez ferme et puis arrive Isabelle, qui veut participer, mais elle ne sait pas qui joue et elle ne comprend pas le principe des points qu'il faut prédire en faveur d'une équipe ou de l'autre. Alors on lui explique, c'est long et elle finit par allonger son 10$ et demander qui elle devrait choisir. Elle y va enfin avec les Giants par cinq points, mais quelqu'un lui explique que cinq points, ce n'est pas un bon chiffre au football américain et qu'elle ferait mieux d'y aller avec quatre points. Alors, O.K. pour quatre points et elle se met à scander Eli! Eli! un nom qu'elle n'avait jamais entendu avant ce jour-là. Et puis, elle nous dit d'oublier tout ça, les gars, qu'elle va tous nous avoir... Isabelle n'est pas une petite fleur timide.

Et, bien sûr, comme cela se produit souvent, les Giants l'emportent par quatre points et Isabelle empoche 220$. Je ne l'ai pas revue depuis, mais je sens que nous n'avons pas fini de nous faire casser les oreilles.

J'avais les Giants par trois...

Le Pro Bowl

J'ai regardé le dernier Pro Bowl de la NFL pendant quelques minutes et j'ai vite zappé. Le football n'est vraiment pas un sport qu'on peut pratiquer amicalement. Le football est une démonstration «d'agression contrôlée», comme disent les experts.

Le spectacle était surtout ridicule à la ligne de mêlée, où les principaux joueurs faisaient beaucoup de gestes mais se touchaient à peine. On les comprend, la saison est terminée, ils sont en vacances en famille à Hawaii, ils n'ont plus envie de se tabasser...

Le commissaire Roger Goodell parle maintenant d'abolir ce match. Bonne idée. Voilà qui devrait mettre Gary Bettman dans l'embarras, lui qui tente de vendre son insipide match des Étoiles comme une fête du hockey alors que ce n'est qu'une grande tombola commerciale.

La guenille

Vous avez peut-être remarqué cette publicité de Canadian Tire qui offre un chiffon aux couleurs du Canadien pour «tchéquer» votre huile à moteur?

On n'aurait jamais cru voir ça à Montréal. Une humiliation n'attend pas l'autre...

Ça me rappelle une récente déclaration savoureuse de P.J. Stock à RDS - il est excellent pour révéler la vérité qu'on nous cache parfois - devant une blague primaire de l'animateur. Ce dernier avait apporté une bouteille de ketchup avec le chiffre 57 inscrit dessus en nous apprenant que Scott Gomez n'avait pas marqué depuis 57 matchs. Et de se taper sur les cuisses et de se trouver génial...

«Il n'y a qu'à Montréal qu'on voit des niaiseries pareilles», a répliqué Stock.

«Niaiserie» était le mot juste.

Nos institutions qui meurent...

Alors, le restaurant Schwartz's serait bientôt vendu à un consortium qui compte Céline Dion et René Angélil parmi ses associés. Ils veulent en faire une chaîne, une sorte de McDo de la viande fumée dans toutes les villes d'Amérique.

Bonne chance, quoiqu'un vrai Montréalais n'aime jamais qu'on joue avec ses institutions.

Sauf que dans ce cas, tout vrai Montréalais sait que Schwartz's est devenu avec le temps un restaurant pour touristes, une comédie musicale, un documentaire, toujours plein, souvent avec une file à la porte, et que les accros locaux qui ont besoin de leur dose de viande fumée traversent la rue et vont au Main, qui est aussi bon, le t-shirt en moins et plus calme...

Photo: André Pichette, La Presse

Jean Pascal a fait parler de lui dimanche...