C'est la saison du football et le Québec découvre les plaisirs des tailgates, ces rencontres d'avant-match, à l'origine dans le stationnement des stades.

Les Carabins en tiennent un sympathique dans la rue Édouard-Montpetit, le Rouge et Or de Laval un gigantesque où chacun rivalise de talents culinaires autour de l'incontournable BBQ. Et puis il est question de bière, évidemment.

Aux États-Unis, land of the free, les tailgates sont devenus une industrie. Un vrai tailgater possède son scooter cooler, c'est à dire un contenant de bière sur roues avec guidon et siège. Vous vous promenez dans la foule à 13 km/h, vous saluez vos connaissances et leur offrez une des 24 canettes bien froides qui se trouvent entre vos jambes. Et si vous êtes ecology friendly, tant pis pour vous, il fonctionne à l'essence, parce que la bière et l'essence sont les deux liquides préférés de la civilisation américaine.

Celui qui possède un scooter cooler (350$) a sans doute chez lui le fauteuil aux couleurs de son équipe avec cooler intégré dans l'accoudoir. Même plus besoin de se lever et de marcher jusqu'au réfrigérateur. Vous pouvez accoler au fauteuil les slogans de votre choix, comme Fuck Dallas, si vous n'aimez pas les Cowboys.

Pendant que les gens de Québec préparent des côtelettes d'agneau dans le stationnement de l'université Laval, les Américains innovent avec le cupcake burger, une horreur qu'eux seuls peuvent avaler et qui est recommandée par les marchands d'articles de tailgate.

Pour le summum de la classe, il y a le Steak Branding Iron (30$), qui sert à imprimer au fer rouge le logo de votre équipe préférée sur votre t-bone.

On n'arrête pas le progrès.

Ceci est un chandail

Plusieurs médias locaux ont alerté le public la semaine dernière à propos d'un danger qu'ils ont appelé les faux chandails de hockey. On vous disait à la télé de vérifier s'il y avait bien l'étiquette de la LNH et autres petits détails afin d'être certain d'acheter le chandail dit officiel.

Si le but de l'exercice était de protéger le consommateur, je n'embarque pas. Un chandail est un chandail et qui a le pouvoir de décréter qu'il est vrai ou faux?

La seule justification pour une telle action est légale. Les logos appartiennent à la LNH, aux clubs et à l'Association des joueurs. Mais depuis quand le rôle des médias est-il de protéger un produit commercial? Le LNH, ses clubs et l'Association des joueurs sont assez grands pour se défendre, non?

Quand un père de famille avec un budget serré achète des chandails du Canadien à ses deux ou trois enfants et qu'il les paie 150$ chacun plutôt que 400$ chacun, faut-il le lui reprocher? Le traiter de criminel?

Et si vous avez le coeur de dire à ces enfants que leur chandail est un faux, vous me faites pitié.

Un autre Adolph...

Adolph Hitler doit rire dans sa tombe. Combien de fois a-t-il causé un scandale parce qu'on l'a publiquement comparé à quelqu'un dont on n'aimait pas les méthodes? Trop souvent.

C'est devenu l'insulte facile pour ceux qui n'ont pas d'imagination ou qui en ont trop.

Le dernier en lice est Hank Williams fils, chanteur country, qui nous accueillait chaque lundi dans ce qui est sans doute la meilleure intro d'émission de télévision au monde: le Monday Night Football. Mais Hank n'était pas au rendez-vous lundi soir.

Are you ready for some football? Monday night style?

La formule va nous manquer. Le tonitruant Hank a été congédié rapidement par ESPN pour avoir comparé Barack Obama à vous savez qui lors d'une émission de la chaîne FOX. Williams fanfaronnait, mais ESPN a frappé comme l'éclair et a vite mis fin à un contrat sans doute très lucratif.

Il a tenté de s'expliquer en disant qu'il avait été mal compris. Bien sûr...

Comment on fait pour réunir Obama et Hitler dépasse mon entendement, mais le plus triste de l'affaire, c'est que Williams n'est pas le premier et qu'il ne manque pas de supporteurs sur le web. La plupart des commentaires sont simplistes, mais il y en a plusieurs qui font peur. Souhaitons que ce gros pays de cowboys ne nous envahisse jamais...

Et si par malheur la moutarde vous monte au nez et que vous voulez engueuler votre patron ou votre député, allez-y avec Staline. Ça passe mieux.

Quoique...

Photo: Reuters

À l'occasion d'un tailgate, il y a habituellement beaucoup de bouffe et de liquide dans une ou plusieurs glacières, une marmite et un BBQ.