Ainsi donc, la ville de Regina étudie des projets pour bâtir un nouveau stade de football pour ses Roughriders adorés et il est fortement question d'ajouter un casino à l'édifice. Si jamais ce projet se réalise, il y a un monsieur à Québec qui va rager.

Aréna et casino: c'est justement la solution qu'avait proposée, dans une autre vie, Marcel Aubut pour sauver les Nordiques. Mais les politiciens du moment, les Jacques Parizeau et Jean-Paul L'Allier, n'étaient pas des amateurs de hockey. Ils regardaient même la chose sportive un peu de haut et d'un air un brin méprisant.

Je ne dis pas qu'ils étaient snobinards et déconnectés de ce que le bon peuple voulait vraiment, loin de moi cette pensée, mais ils ont bloqué les initiatives de Marcel Aubut avec le résultat catastrophique, les pleurs et les grincements de dents que l'on sait.

Casino et sport... faire payer les arénas et les stades par des taxes volontaires, comme le Stade olympique a été payé par les fumeurs. Parieurs et fumeurs, deux groupes volontairement autodestructeurs, qui coûtent cher à la société, mais qui, finalement, peuvent tout de même servir à quelque chose.

Les casinos étaient mal vus au temps des Nordiques. Aujourd'hui, ils sont partout. Les Penguins de Pittsburgh doivent leur nouvel amphithéâtre en grande partie à une association avec un casino.

Dommage. Si on avait écouté Marcel, visionnaire dans ce cas, les Nordiques ne seraient peut-être jamais partis et nous ne serions pas aujourd'hui dans une autre de ces chicanes dont nous avons, au Québec, le secret.

Une sortie familiale

Un de nos espions à Québec - nous l'appellerons La Boussole - nous assure que l'exposition Le hockey dans la peau sort des sentiers battus, élimine les clichés, les vieux bâtons de hockey et patins à tuyaux de Maurice Richard.

Présentée dans les salles multimédias de l'Espace 400, même les dames, paraît-il, apprécient. Et puis, c'est dans le Vieux-Port, qui offre toujours une belle marche et un plaisir pour l'oeil.

Si vous passez devant le Belley, vous direz bonjour aux amis sur la terrasse...

Vivre en ville

Un autre de nos espions - nous l'appellerons le Concombre espagnol - revient de vacances à Barcelone et nous rapporte ce message d'espoir: il y a, dans la capitale catalane, des camions à ordures qui ne font presque pas de bruit. Grande nouvelle!

Si la Ville de Montréal atteignait un jour ce degré de civilisation, comme nous serions soulagés!

En fait, tous les équipements de la Ville font des bruits d'enfer, à toutes les heures du jour et de la soirée, ce qui fait du maire l'un des plus grands pollueurs sonores locaux.

Pauvre Sidney

Son entourage tente de banaliser l'affaire en disant que Sidney Crosby, qui avoue avoir toujours des séquelles de ses deux commotions cérébrales en deux matchs, a corrigé son programme d'entraînement.

Il reste qu'après huit mois, il y a de quoi s'inquiéter.

Les bijoux de l'été

J'inscris l'événement parmi mes deux plus beaux moments sportifs de l'été: lundi, le Canada a battu Taïwan pour la première fois en 17 matchs à la Série mondiale des Petites Ligues de baseball. En fait, Taïwan avait l'habitude d'humilier le Canada depuis que les deux pays ont fait connaissance à Williamsport, en Pennsylvanie, où ce prestigieux tournoi, l'équivalent du Tournoi de hockey pee-wee de Québec, a toujours lieu.

Un match superbe où le pointage a balancé des deux côtés et où les Canadiens, vainqueurs 5-3, ont dû retirer deux coureurs adverses au marbre!

Un des joueurs canadiens a lancé pendant cinq manches et frappé un coup de circuit. Son nom: Yi-An Pan.

Le Canada affrontait le Japon hier et a perdu 4-0.

Mon autre plus beau moment de l'été a été la deuxième place d'Alexandre Tagliani... non, c'est une blague.

Je choisis plutôt la victoire du Japon contre les États-Unis dans la finale de la Coupe du monde de soccer féminin.

Dominées physiquement, les Japonaises ont égalé le score deux fois, dont la deuxième dans la dernière minute de la période de prolongation. Quel courage! Quelle ténacité!

En tirs de barrage, les nerfs des grandes Américaines ont flanché et les Japonaises ont terminé le travail avec beaucoup de panache. Elles sont maintenant des héroïnes nationales.

C'était très émouvant, de quoi faire vibrer la petite Japonaise qui sommeille en chacun de nous.