Dominique veut comprendre

C'est l'histoire de la poule et de l'oeuf, qu'il me répète chaque fois que j'arrête pour boire son excellent café. Si vous parlez seulement de hockey, les gens ne connaîtront jamais autre chose. Il y a d'autres sports dans le monde, le handball, le basket, la natation, le tennis, le rugby, les sports olympiques... Vous parlez des Jeux olympiques tous les quatre ans et puis après, presque rien. Pourtant, il y a des hommes et des femmes qui s'entraînent sans arrêt.

Dominique est français, vous l'avez peut-être deviné. De Nice. Il aime le handball et le rugby par-dessus tout. La natation aussi. Pas fort sur le foot, à cause de la mentalité de prima donna et d'égoïstes.

- Si on parlait moins de hockey, mon grand, La Presse perdrait beaucoup de lecteurs et certaines stations de radio et de télé devraient fermer. C'est comme ça, au Québec. Les médias doivent rapporter de l'argent s'ils veulent exister. Certains médias parlent de hockey 12 mois par année. C'est con, je l'avoue, mais les gens veulent savoir ce que Michel Bergeron et Michel Villeneuve pensent à longueur d'année.

- C'est l'histoire de la poule et de l'oeuf... voilà. Et comment se fait-il qu'il n'y ait pas de journal de sports comme L'Équipe, qui traite de tous les sports? Il y a même une page «sports inconnus»...

- Parce qu'il y a 60 millions de Français et 7 millions de Québécois francophones. Il doit bien y avoir eu 10 revues et journaux de sports au Québec, mais aucun n'a survécu. La clientèle n'est pas là. Si tu veux des nouvelles de tennis ou de natation, tu peux acheter les magazines des fédérations... Et puis parlons d'autre chose, s'il-te-plaît. Ce n'est pas moi qui vais changer le monde.

- Toi, au moins tu fais un effort. Tu ne parles pas uniquement de hockey. Tiens, mange des zézettes (petits biscuits maison qu'on trempe dans le café).

- Tu vas être content. La semaine prochaine, c'est la Coupe du monde de cricket et je vais en parler.

- Tu plaisantes? Tu ne vas pas nous parler de cricket, quand même. Déconne pas...

- Tu préfères que je parle de hockey?

Russell et Georges

Voici qui devrait faire plaisir à nos amis des arts martiaux mixtes...

Russell Martin, nouveau receveur des Yankees de New York, se remet d'une opération - pour les adeptes de clichés sportifs: une délicate intervention chirurgicale - à un genou et il se dit dans la meilleure forme de sa vie. C'est qu'il passe l'hiver à Montréal et qu'il a été pris en main par l'entraîneur de Georges Saint-Pierre.

Le poids de Martin est passé de 230 à 215 livres. Il a décrit des efforts maximums suivis de courtes périodes de repos, ce qui serait excellent pour le baseball.

Après des saisons de rêve en 2007 et 2008, Martin, qui a joué au baseball mineur dans le quartier NDG, a connu deux mauvaises années en 2009 et 2010.

On peut dire qu'il repart presque à zéro à New York où la pression sera énorme.

Un autre point de vue

L'excellent chroniqueur de The Gazette Jack Todd a ajouté lundi son grain de sel au feuilleton du retour des Nordiques à Québec. Son opinion a l'avantage d'être simple et claire.

«Il faut être cinglé (lunatic) pour bâtir un aréna sans avoir d'équipe de hockey. Québec n'a pas d'équipe et - aréna ou non - elle n'en n'aura peut-être jamais plus (...) L'édifice servira à des salons de l'auto et à d'occasionnels compétitions de monster trucks...»

Mais encore...

«Ces projets sont toujours défendus par des études économiques bidon qui ne se matérialisent jamais (...) Et au Québec, les coûts dépassent toujours les prévisions. Parlons plutôt de 500, 600 ou 750 millions.»

Pardon?

«Bâtir une installation sportive avec des fonds publics est une arnaque. Des propriétaires milliardaires et des athlètes millionnaires font du chantage pour que le public leur paie un édifice où ils gagneront des milliards pour eux-mêmes, pour la télévision, pour des fabricants d'équipement et des agents. (...) Si Pierre Karl Péladeau veut une équipe, qu'il fasse comme la Molson et construise un aréna.»

Ainsi de suite.

Enfin, Todd qualifie Régis Labeaume de goofy mayor.

À ne pas inviter à la même Fête des neiges...