On a bien rigolé à l'hôtel de ville de Québec hier midi. Le promoteur Yvon Michel a lancé le bal en remerciant, pour une deuxième fois, le maire Labeaume et la Ville de Montréal... plutôt que la Ville de Québec. Il est devenu tout rouge.

Jean Pascal a ensuite éclaté d'un fou rire incontrôlable après avoir eu du mal à prononcer «le Coliseum Pepsi». Il a enchaîné en promettant un cadeau de Noël aux spectateurs, avant de préciser: «Cadeau de Noël, faut s'entendre. Vous devez payer vos billets quand même.»

Le maire Labeaume, toujours cool et au-dessus de la mêlée, a déclaré à Bernard Hopkins, dans un anglais impeccable: «If you have a problem, call me.» L'autre est resté bouche bée, avant de répondre thank you.

Et puis le père Noël, le «vrai», est entré dans la salle pour offrir des cadeaux aux deux boxeurs: un livre intitulé La magie de Québec sous la neige. Hopkins a accepté le cadeau, mais je doute qu'il reviendra dans la Vieille Capitale avec le temps glacial qu'il faisait hier. Il avait une gueule inoubliable quand il est arrivé en portant un chapeau de fourrure, probablement pour la première fois de sa vie.

Enfin, Yvon Michel a remis au maire des présents. L'un d'eux était une caricature de journal agrandie et laminée. J'étais trop loin pour bien voir le dessin, mais pas trop loin pour comprendre que le maire n'a pas apprécié. Il a déposé le cadre sans dire merci.

Et puis on a cessé de rigoler quand les deux boxeurs ont posé autour du maire et de la ceinture des mi-lourds de la WBC. Hopkins a arraché la ceinture des mains de l'élu et Pascal n'a pas apprécié. Il a fallu intervenir entre les deux hommes alors que le maire, qui n'est pas très grand, se faisait bardasser au milieu de la mêlée. Voilà de quoi raconter à ses petits-enfants...

On croyait à une mise en scène, mais ça ne finissait plus et Bernard Hopkins paraissait vraiment fâché. Il reste que des conférences de presse comme celle-là, on en voudrait à tous les jours.

Il faut croire que l'aspirant Bernard Hopkins, 45 ans, en avait assez de toutes ces cérémonies auxquelles il ne comprenait pas un mot. Lorsqu'est venu son tour de parler, il a simplement dit: «Enjoy the fight», avant de se rasseoir. Depuis son arrivée à Québec, Hopkins n'a pourtant pas arrêté de parler. Les collègues nous disent qu'ils devaient mettre fin aux entrevues tellement il en avait long à raconter.

Il a, entre autres choses, traité Pascal de ce qui lui a été traduit par «petit con». Pascal a bien compris ces mots-là.

Tout est en place pour une bataille, mes amis, et le grand gagnant sera peut-être la Ville de Montréal... euh... Québec.

Le combat sera retransmis à travers le monde et ce n'est pas une blague. Les promoteurs américains ne niaisent pas avec le puck et le nom de Bernard Hopkins a toujours la cote. Diverses télés payantes seront en affaires en Chine et un peu partout en Asie, en Europe, en Afrique, en Australie... En Amérique, vous pourrez voir le combat à Pay-Per-View.

À Québec, les 16 500 billets se sont presque tous vendus très rapidement. On dit qu'Oscar De La Hoya, patron de l'écurie Golden Boy qui compte Hopkins dans ses rangs, sera présent samedi au «Coliséum».

Tout ça sera très bon pour l'image de la ville et son industrie touristique. Le Bureau de tourisme de Québec a d'ailleurs offert une visite guidée à tous ceux présents à l'hôtel de ville hier. Est-ce que les autocars sont chauffés?

Vinnie Curto

Les mordus de boxe iront voir, à compter de demain soir, le film The Fighter, qui raconte la vie de Micky Ward. Sachez que le producteur et comédien principal du film, Mark Wahlberg, projette de mettre sur écran l'histoire de Vinnie Curto, un autre dur à cuire de Boston.

Les plus anciens parmi nous se souviennent que Curto, qui avait ensuite adopté Montréal, était venu donner une leçon de boxe à Eddie Melo. Ce bonhomme très coloré et sympathique était très apprécié par les clients de Régis Lévesque.

Curto a connu une vie mouvementée... et il est toujours vivant.

Marco Iadeluca

Le Rouge et Or de l'Université Laval perd son coordonnateur offensif, Marco Iadeluca. Ce dernier veut se rapprocher de sa femme et de ses trois enfants.

Il rejoindra par ailleurs un autre ancien des Cougars de Saint-Léonard, Danny Maciocia, à titre de coordonnateur de l'attaque chez les Carabins de l'Université de Montréal.