C'était la première fois que je parlais à P.K. Subban seul à seul, parce que tous les médias du Québec étaient aux funérailles de Pat Burns. Et puis nous étions à Rosemont, oui à Rosemont, à la patinoire Caroline-Ouellette de l'aréna Étienne-Desmarteau. P.K. était là comme représentant de la RBC qui venait donner 25 000$ pour un projet de prêts d'équipement dans des quartiers «défavorisés».

Ne leur dites pas que Rosemont n'est plus tellement défavorisé, que c'est même de plus en plus branché. On va prendre le fric... La RBC a distribué près d'un million au Canada.

Dans son petit discours de présentation, Subban nous a dit qu'il venait d'un quartier où il n'y avait pas que le hockey pour tenter les jeunes. Seul à seul, nous avons approfondi la question.

«J'ai grandi dans un quartier très correct, mais il y avait toujours des endroits précis autour de nous où un jeune pouvait faire des bêtises. J'ai été chanceux d'avoir de bons parents pour me surveiller.»

Tu viens de décrire Rosemont, P.K...

«Nous sommes à Rosemont? Je ne savais pas. Je connais deux personnes qui habitent à Rosemont...»

Et puis il a parlé avec admiration des Alouettes et surtout d'Anthony Calvillo. «Je viens de Toronto, mais je vis à Montréal maintenant. Je suis un fan des Alouettes.»

Subban avait lacé ses patins pour accompagner des jeunes du quartier sur la patinoire. Quand un match simulé a commencé, il a sauté dans l'action, malgré un des accompagnateurs qui lui rappelait qu'il ne devrait pas, que s'il se blessait, la direction du Canadien serait furieuse...

«Mais non, je ne me blesserai pas...» a répondu le grand garçon avant de lâcher son fou au milieu des jeunes qui avaient les yeux ouverts très grand. Ne le dites pas à vous-savez-qui...

J'aimais beaucoup P.K. Subban comme joueur, je l'aime maintenant comme homme.

Notre amie de Rosemont, Caroline Ouellette, était là, bien sûr. Elle fait aussi partie du groupe d'athlètes associés à la RBC, un groupe qui compte, entre autres, Steve Yzerman et Steven Stamkos.

«Je suis une ambassadrice olympienne de la RBC. Nous sommes 130 olympiens dans le programme. Nous nous promenons partout au Canada pour rencontrer des gens. Nous donnons des conférences aux employés de la banque et dans des écoles.

«La RBC nous donne des cours. Nous apprenons à préparer des conférences, à gérer nos propres finances, à investir... C'est très intéressant.»

Caroline a patiné avec les jeunes aussi, des hockeyeurs de niveau midget, et les garçons étaient étonnés de voir qu'elle avait une coche de plus qu'eux. Une grosse coche.

Il y avait aussi Benoit St-Amand, médaillé aux Jeux paralympiques, qui bataillait pour la rondelle, assis sur sa luge.

Enfin, pour les vieux boys de Rosemont, un scoop: le maire de l'arrondissement de Rosemont-Petite-Patrie, François W. Croteau, m'a confié qu'une somme de 9 millions avait été libérée pour rénover le vieil aréna Marquette où nous avons presque tous donné nos premiers coups de patin sous un toit.

La petite patinoire sera fort probablement renommée aréna Richard-Sévigny, en l'honneur d'une autre gloire du quartier.

Idées de cadeaux?

Le Canadien pense à nous alors que les rois mages s'approchent de plus en plus. Pour tenir le petit Jésus au chaud, vous avez le choix entre deux superbes couvertures en polar aux couleurs du CH. Une moderne, une autre du centenaire.

Il y a aussi le frisbee tricolore avec une bordure en caoutchouc pour protéger vos mains.

Enfin, il y a les toutes nouvelles bobettes pour hommes. Elles sont chics, mais, personnellement, je ne les porterais pas pour un premier rendez-vous galant.

Trop, c'est trop

J'ajoute ma voix à plusieurs autres: le botteur de précision des Alouettes, Damon Duval, doit partir. Il a failli nous faire perdre la Coupe Grey l'an dernier et il a failli encore cette année.

Inacceptable pour une ville comme la nôtre.

Allez, tous ensemble, le pouce pointé vers le bas, à la Caligula.