Parmi la petite foule qui a assisté à la nomination de Danny Maciocia à la tête des Carabins de l'Université de Montréal, il y avait son père, Cosmo, homme politique bien connu à Québec et à Montréal.

«Je suis content que Danny s'installe à Montréal, surtout après ce qui nous est arrivé... Je ne sais pas si vous savez, mais mon autre fils est décédé en octobre. Ça crée un grand trou. Maintenant Danny est près de nous, avec sa femme et mes trois petites-filles. Ils étaient à Edmonton depuis 2002. Je suis très heureux.»

Il était raisonnable de se poser la question hier: est-ce que Danny va rester longtemps à l'Université de Montréal? La dernière fois que les Carabins l'ont embauché, c'était à titre d'adjoint de Jacques Dussault en 2002. Il n'était pas resté longtemps. Maciocia avait reçu une offre des Eskimos d'Edmonton pour le poste d'entraîneur-chef.

Huit ans et deux conquêtes de la Coupe Grey plus tard, le nouvel entraîneur-chef des Carabins, qui a signé un contrat de cinq ans, a déclaré hier qu'il souhaitait terminer sa carrière à l'Université. «Après 15 ans, il sera temps de prendre ma retraite.»

Et si Marc Trestman quittait les Alouettes?

«Qu'est-ce que j'irais faire chez les pros? Deux ou trois ans? Et puis je serais au même point.»

Il faut savoir que Maciocia pense avoir atteint tous ses objectifs dans la LCF.

Le nouveau patron des Carabins se trouve dans une situation délicate: prendre en mains une équipe qui vient de se rebeller face au congédiement de l'entraîneur Marc Santerre.

«J'ai rencontré les joueurs hier soir (lundi). C'était positif. J'ai répondu à de nombreuses questions. Je connaissais plusieurs joueurs. Certains ont joué dans l'équipe du Canada, à Saint-Léonard, à Grasset, j'en ai rencontré dans des camps de football.»

La suite sera très intéressante.

Message subtil

Dès le début de la conférence de presse, on a entendu plusieurs fois de la bouche de Robert Panet-Raymond, président du conseil d'administration du CEPSUM, et de Manon Simard, directrice des programmes sportifs à l'UdeM, les mots «études... résultats scolaires... académiques...».

On apprend de plus en plus que certains des Carabins ne prenaient pas leurs études très au sérieux. En fait, l'équipe aurait obtenu les pires résultats scolaires de toute la ligue universitaire. Si tel est le cas, l'affaire est grave et l'on comprend mieux la décision des dirigeants du sport à l'UdeM. Le nom du programme est bien «sports-études».

Allez les Bleus!

Quant à vous, les Bleus, il est évident que le départ de Marc Santerre en a ébranlé plusieurs. Ainsi va la vie.

Pour citer un vieux coach de ma connaissance: «Je sais que c'est dur, je sais que ça fait mal, mais dans la vie qui vous attend, il y aura des épreuves beaucoup plus dures à surmonter. Retenez cette leçon. Elle pourrait vous servir un jour.»

Votre grand frère est parti, les Bleus, vous vous sentez un peu abandonnés, mais vous avez atteint un âge où vous devez savoir vous débrouiller tout seuls. On appelle ça prendre ses responsabilités. Marc Santerre ne sera pas toujours là pour vous tenir la main.

Le nouvel entraîneur est rempli de bonne volonté et il est très compétent. Alors on remet le maillot bleu et on le mouille, on n'oublie pas les partisans et on profite du temps qui nous reste pour se donner à fond à notre passion: le football. Ça ne durera pas toute la vie.

Et puis on étudie fort, n'est-ce pas? Parce que les plus talentueux d'entre vous joueront peut-être dans la LCF... à 40 000$ par année.

Il serait dommage de gaspiller l'occasion que vous avez d'obtenir une formation universitaire.

Ils l'ont dit...

Carey Price, après avoir obtenu le titre de joueur de la semaine dans la LNH: «Cet honneur revient à toute l'équipe.»

Non mais... on dirait qu'il a fini par comprendre.

Bernard Drainville, député péquiste: «Si le Québec avait son équipe de hockey, nous aurions gagné plus de médailles olympiques que le Canada.»

Ouf... Il ne faut pas exagérer, monsieur. La pensée magique n'a pas sa place en sport, et encore moins en politique, je crois.