Dans la tête de Peter Laviolette...

L'entraîneur Peter Laviolette ne doit pas avoir beaucoup dormi la nuit dernière. Il devait se demander quel autobus l'avait frappé. Le Canadien a attaqué avec toute son artillerie, vitesse, échec-avant agressif, robustesse, même...

Pendant de longues minutes, les Flyers n'arrivaient pas à toucher au précieux objet. Et quand une équipe termine le match en cherchant la bagarre, en se comportant comme une meute de bêtes sauvages, c'est qu'elle est à court de solutions. On n'a qu'à limiter les dégâts et à rire dans leur face...

(En passant, certains commentateurs ont reproché à Roman Hamrlik de s'être battu en fin de partie. Il aurait dû se ménager pour le prochain match. Je ne suis pas d'accord. Quand un vétéran décide de jeter les gants, c'est qu'il a la cause à coeur et ses jeunes coéquipiers se sentent un peu plus grands...)

L'allure de la série pourrait changer cet après-midi, bien sûr. Si les Flyers l'emportent, le Canadien retournera à Philadelphie en faisant face à l'élimination.

Mais Laviolette doit se demander si son joueur-clé, son as, le défenseur Chris Pronger, qui passe près de 30 minutes par match sur la glace, a encore de l'essence pour suivre le rythme des Cammalleri, Gomez, Gionta et compagnie.

Jeudi, Pronger était sur la patinoire pour les quatre premiers buts du Canadien et au banc des pénalités pour le cinquième. Une soirée d'enfer. Pronger paraissait lent et fatigué.

Rappelons-nous qu'une des tactiques principales du CH était d'épuiser Pronger, qui n'est plus jeune, en le faisant patiner sans arrêt. On se disait qu'à long terme... mais Pronger pourrait revenir en force dès aujourd'hui.

Laviolette doit aussi se demander comment réagira son gardien, Michael Leighton, qui n'a pas beaucoup d'expérience dans l'ambiance et le hockey particuliers des séries éliminatoires.

Du côté du CH, il faut maintenant espérer que les Pyatt, Moore et Lapierre, très efficaces jeudi, continuent de participer en attaque.

Subban

Pour avoir du succès en séries éliminatoires, il faut un peu de chance. Quand Andrei Markov est tombé au combat, je ne donnais pas cher de la peau du CH. On l'a remplacé par un jeune avec zéro expérience en séries éliminatoires.

Qui aurait prédit que ce jeune jouerait comme un vétéran? Aussi bon que Markov ou presque?

On connaissait son talent physique, mais qui aurait prévu que ce garçon de 20 ans se comporterait comme un vieux pro, calme, patient, responsable en défense?

Éric Fichaud

Voilà un joueurnaliste qui est tout à fait à sa place devant une caméra. Éric Fichaud s'exprime très bien et il sait de quoi il parle. Et puis il ne nous casse pas les oreilles avec des «quand je gardais les buts du Canadien...». Jamais. Fichaud vit dans le présent et ça fait du bien à entendre.

Avec lui, Dany Dubé et l'équipe de La zone, la SRC nous sert très bien en hockey. Dommage qu'elle n'aime pas vraiment le sport...

Moins fort du côté de L'attaque à cinq, à V, où la jeune fille qui intervient nous a parlé des 15 républiques russes. Les 15 ex-républiques soviétiques, peut-être?

Elle a donné l'Arménie en exemple. Je connais des Arméniens qui ne seront pas contents de se faire traiter de Russes...

Clientèle cible

Arrêt dans une boutique de souvenirs près du centre-ville... Il y a bien sûr des chandails et des t-shirts du Canadien partout et même une collection de petites voitures aux couleurs du club.

Et il y a surtout foule... Des gens qui portent déjà un produit dérivé du CH, mais qui en veulent d'autres. Le monsieur devant moi portait le chandail rayé, celui qui ressemble à un poteau de barbier, et il lui fallait quelque chose de Halak. Lui et sa dame fouillaient dans les étagères.

Les marchands magrébins et pakistanais souhaitent que le Canadien se rende en finale.

Tant que l'argent roule...

Enfin, pendant le match de jeudi, à la télé, en plus des inévitables publicités de bière, de camions et d'huile à moteur, la CBC et RDS nous ont bombardé de publicités sur le nouveau film sur Robin des bois.

Avez-vous dit clientèle cible?