Il a fallu deux lancers exceptionnels pour battre le Canadien samedi. Deux lancers comme on n'en voit pas souvent et contre lesquels Jaroslav Halak ne pouvait rien.

Et lorsqu'on se serait attendu à ce que le Canadien capitule en troisième période et rentre à Montréal pour préparer le match suivant, les p'tits gars en ont mis un dernier aux Penguins, juste pour leur rappeler que non, on ne vous fera pas de cadeau.

Le Canadien est une petite équipe fatigante à jouer, comme ils disent. C'est un peu comme affronter une nuée de mouches noires...

Il faut saluer bien bas ces garçons qui refusent de s'incliner devant les champions de la Coupe Stanley. Le CH a encore offert une très belle performance dans la défaite de samedi.

Il y a un mois, on se moquait volontiers du CH. Plus maintenant. Tout ça nous prouve que dans la LNH, les joueurs sont tous bons et qu'avec un peu de confiance et un bon entraîneur, on peut faire trembler Sidney Crosby lui-même. Ou du moins le faire douter de lui.

On s'attend toujours à ce que Crosby sorte un match de deux buts et trois passes, mais non, il n'arrive même pas à lancer sur Halak.

Et ça continue ce soir, sans Markov et Spacek, et peut-être même sans Hal Gill, l'un des joueurs par excellence depuis le début du détail. Si le CH parvient à remporter cette série, il faudra commencer à penser qu'il se passe quelque chose de paranormal, genre fantômes du vieux Forum qui sont soudainement revenus. (On ne peut pas les blâmer d'avoir été écoeurés et un peu humiliés depuis quelques années.)

Curieusement, nos médias, qui sont une ressource inépuisable de clichés, n'ont pas encore parlé d'une équipe Cendrillon, vous savez celle qui avait sept petits nains. Non, pardon, ça, c'était Blanche Neige. Cendrillon est une citrouille qui se transforme en belle princesse, je pense. Comme le Canadien.

Dors-tu, Tomas?

On entend de plus en plus que «Sid the Kid» est blessé. Peut-être.

Et Tomas Plekanec? J'espère qu'il est blessé, sinon j'y penserais deux fois avant de lui accorder un contrat de superstar. Dors-tu, Tomas? Ou bien as-tu peur de la circulation lourde? Regarde comment Camalleri, qui est plus léger que toi, n'hésite pas à se présenter à deux pieds du gardien. Regarde Gionta donner des tapes sur la gueule à des beaucoup plus gros que lui.

Et je ne vous parle même pas d'Andrei Kostitsyn, qui donne une nouvelle dimension à l'expression «pas fiable». Ajoutons le nom de Benoît Pouliot aussi. Sa mauvaise réputation n'était pas basée sur des ragots.

Imaginez si ces trois attaquants de talent produisaient. Il n'est pas trop tard pour se racheter, mais le temps presse.

Somnifère

Nos collègues nous répètent que Jacques Martin accorde des entrevues somnifères, ce qui est vrai. Ils devraient écouter plus souvent celles de Dan Bylsma, qui ne sont pas plus excitantes.

Courage, les gars. Un bon journaliste n'a pas besoin de Jacques Martin pour écrire ses articles ni pour rendre ses reportages intéressants.

Dans les gênes

Il fallait notre collègue Red Fisher, de The Gazette, qui suit les activités du Canadien depuis 55 ans - oui 55 ans! - pour nous souligner cette jolie histoire.

Blake Geoffrion, de l'Université du Wisconsin, a remporté le trophée Hobey-Baker, remis au meilleur hockeyeur de la NCAA. Blake est le fils de Dany Geoffrion, premier choix du Canadien en 1978 et petit-fils du légendaire «Boum Boum» et arrière-petit-fils de Howie Morenz. L'attaquant de 6'2 a été repêché au 56e rang par les Predators de Nashville en 2006.

Vive le sport!

Hier, soir de congé de Canadien, nous avons laissé nos jolies perruches, Céline et René, regarder en loop leurs vieilles émissions de Denise et Dodo. Elles rient tellement quand Dodo fait ses pitreries, quand elle dit «Nien!» ou quelque chose du genre. Elles se tordent...

Rocket, les chaises pliantes du Canadien sont arrivées chez Jean Coutu. Et tu sais que chaise pliante veut dire parade de la Coupe Stanley sur la Catherine.

Mon partisan poisson rouge en avait déjà une dans son bocal.

Si nous étions en Europe de l'Est, vieux reporter...

Attention avec le mot vieux, Rocket...

Si nous étions en Europe de l'Est, donc, pour un match aussi important que celui qui s'en vient, les Penguins feraient goûter leur nourriture par un cobaye avant de l'avaler. Quelqu'un pourrait y ajouter une substance qui ne les tuerait pas, mais qui mettrait du plomb dans leur jambe et qui leur donnerait un peu mal au coeur, juste le temps d'une soirée...

Vive le sport, Rocket!