Il y a de fortes chances que le Canadien ait à choisir entre ses «deux excellents jeunes gardiens de but», comme on nous les a décrits pendant toute l'année, avant le début la prochaine saison.

La direction du club ferait mieux d'inscrire dans l'équation les dernières minutes du match de mercredi, quand Carey Price a lancé la rondelle sur les joueurs des Capitals qui célébraient un but. Pénalité pour conduite antisportive. Il a ensuite donné un coup de bâton aux jambes d'un autre Capital alors que le match était terminé. Autre pénalité pour conduite antisportive.

Au risque d'être redondant, je me demande encore ce que ce garçon a dans le cerveau. Ce n'est pas la première fois qu'il nous fait douter de son jugement.

Après le match, Price a déclaré à des collègues que tout ça faisait partie du hockey et qu'il voulait signifier aux Capitals qu'il était toujours là. Quelle foutaise...

Un peu plus et il nous disait que c'était pour préparer le prochain match, leur inepte excuse habituelle. Non, mais... je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je déteste qu'on me prenne pour une cruche. Il y a assez des politiciens et des hommes d'affaires, on s'attendrait à un peu plus de respect de la part de nos héros sportifs.

Je sais qu'il est difficile d'échanger un choix de première ronde, mais Carey Price me semble un cas désespéré. Il a beau avoir des qualités physiques, la cervelle, ça compte aussi. Et l'absence de jugement fait perdre des matchs.

Pas plus brillant fut le geste d'Alexander Ovechkin, qui a foncé sur un des jeunes porte-drapeau du Canadien et l'a recouvert de neige. Un enfant.

Il y a de quoi se demander si ces athlètes ne sont pas trop gâtés, ce qu'ils sont sûrement. Ils ont tendance à perdre tout sens des responsabilités. Price et Ovechkin ne sont pas les seuls à avoir posé des gestes stupides, surtout du côté du Canadien. Nommez-lez...

Tout ça fait mal paraître l'entraîneur Jacques Martin, qui a réussi à amener cette équipe médiocre jusqu'aux séries éliminatoires. Si on peut reprocher quelque chose à Martin, c'est de ne pas avoir eu le contrôle sur ses joueurs quand ça comptait.

Remarquez qu'il n'est pas le seul entraîneur dans cette situation. Nous vivons dans une ère où les stars du sport ne respectent rien ni personne.

Soyez convaincus que les joueurs du Canadien ont moins de peine que leurs fans ce matin. Ils sont riches, ils font déjà des projets, la plupart quétaines - ils ne sont pas tous des Stéphane Quintal, qui se rendait dans le Bordelais pour visiter les vignobles -, et ils changent de ville et de club tous les deux ou trois ans.

C'est triste à dire, mais nos p'tits gars se foutent pas mal de nous.

Ô Canada

On l'entend parfois dans les médias francophones, et on l'entend pendant tout l'hiver dans les médias du ROC. Les équipes canadiennes ne sont plus dans la course. Quelle honte pour le pays du hockey.

Il faut vraiment être aveuglément patriote. Qu'est-ce que les Canucks, les Flames, les Oilers, les Sénateurs et le Canadien ont de plus canadien que les autres équipes, à part la localisation de l'aréna ?

Les joueurs? Pas du tout. On y retrouve la même proportion de Canadiens, Américains et Européens que dans les équipes au sud de la frontière.

Les dirigeants? Pas plus. Les clubs américains sont souvent dirigés par des Canadiens.

Est-ce que Sidney Crosby est originaire du Mississippi?

Est-ce que George Gillett avait la feuille d'érable tatouée sur le coeur? Il a même acheté une équipe de football anglais.

Si vous voulez mon avis, on parle beaucoup pour rien dans nos médias sportifs.