Benoit Groulx n'a pas mené les Spartiates du Vieux-Montréal et le Rouge et Or de Laval à des championnats québécois et canadiens avec la force de son bras, sa vitesse sur pattes ou sa grande taille. Il est plutôt moyen dans ces domaines. Mais entre les deux oreilles... Les entraîneurs adverses parlaient d'un quart-arrière qui ne commet pas d'erreurs, qui ne se bat jamais lui-même.

On le voyait tous devenir entraîneur de football à la fin de ses études, lui aussi. Il se voyait entraîneur des quarts-arrières à Laval, pour commencer. Jusqu'à ce qu'il reçoive un coup de téléphone de Leroy Blugh, l'entraîneur-chef des Gaiters de l'Université Bishop's. Le poste de coordonnateur à l'attaque lui était offert, en plus de celui d'entraîneur des quarts. Un grand bond en avant.

«J'étais surpris. Être coordonnateur à ma première année comme entraîneur... On ne voit pas ça souvent.

«J'ai réfléchi pendant le temps des Fêtes et j'ai décidé d'y aller. Pendant mes deux dernières saisons à Laval, j'étais un peu entraîneur adjoint. Je travaillais avec les entraîneurs à visionner des films et préparer des matchs. Justin Éthier, le coordonnateur de l'attaque à Laval, est mon mentor.

«J'ai commencé à jouer au football à 6 ans avec les Cowboys de Laval. Je sais que je veux devenir entraîneur depuis que je suis arrivé à l'université.

«Je suis en Estrie depuis janvier dernier. J'adore la région. J'ai acheté une maison à un prix raisonnable. Ma femme et ma fille - Emma, 2 ans et demi - viendront s'y installer bientôt. Ma femme est de Québec et elle quittera sa ville pour la première fois. Le changement est plus difficile pour elle. Mais c'est le métier que j'ai choisi.»

Ne vous en faites pas, madame, une belle maison au bord du lac Boissonneault en Estrie, il y a pire que ça dans la vie... Bishop's est une petite université coquette - 2000 étudiants -, qui est l'alma mater de Larry Smith, le président des Alouettes, et qui compte sur une longue tradition de football.

«Bishop's a terminé au troisième rang l'an dernier, avec une fiche de 4-4, derrière Laval et Montréal. Alors, je ne pars pas à zéro. Il y a un bon noyau de vétérans et des athlètes exceptionnels. Deux de nos receveurs de passes, Jesse Andrews et Jordan Heather, sont suivis par des équipes professionnelles. On pourrait les perdre au prochain repêchage de la LCF.»

Au football universitaire québécois, on se dit que l'ère Benoit Groulx est terminée à Laval, et que le Rouge et Or ne dominera plus comme avant. Qu'en pense Benoit Groulx?

«Le Rouge et Or fait des gros changements, mais il est toujours l'équipe à battre. Ils ont deux bons quarts, Bruno Prud'homme et Tristan Grenon, deux gars de Québec, qui sont capables de me remplacer. Et puis le Rouge et Or attire toujours des bons joueurs parce qu'il a beaucoup à leur offrir, comme jouer devant des foules de 15-20 000 personnes et voir des journalistes tous les jours. C'est presque une expérience de football professionnel.»

À Québec, bien sûr, le nom de Benoit Groulx est bien connu.

«À part les blessures, je n'ai que des bons souvenirs de mes cinq années à Laval. Je menais presque la vie d'un pro. Les journalistes me téléphonaient à la maison.»

Maintenant, il faudra suivre la carrière d'entraîneur de Benoit Groulx. Ce garçon n'a rien à son épreuve quand il s'agit de football.

Caroline Ouellette

Rosemont fêtera sa médaillée d'or olympique, Caroline Ouellette, le 6 avril à son hôtel de ville. Le maire de l'arrondissement, François Croteau, recevra Caroline, ses amis et sa famille à 19h au 5650, rue d'Iberville (près de Dandurand).

Soyez-y, Rosemontois.

Affaire de religion

Il était question, mercredi dans cette chronique, d'un conflit entre des parents de hockeyeurs juifs et les dirigeants du hockey au Lac Saint-Louis à propos d'un match d'éliminatoires qui doit avoir lieu pendant les fêtes de la Pâque juive.

Les parents demandent un accommodement et la remise du match à une autre date.

Jusqu'ici, la rencontre est toujours prévue le même jour. Si l'équipe des Civics midget B de Dollard-des-Ormeaux ne se présente pas, elle perdra par défaut.

Interrogé par LCN hier, un parent non-juif de l'équipe a décidé de prendre la chose avec un grain de sel: «Et moi qui pensais que le hockey était une religion...»

Photo: PC

À Québec, le nom de Benoit Groulx (8) est bien connu. «Je menais presque la vie d'un pro», assure-t-il.