Prononcer Kovalov

Joël Bouchard, de RDS, a eu ce commentaire intéressant devant la performance nonchalante d'Alex Kovalev contre le Canadien, lundi: «Individuellement, il peut faire des choses que 99% des hockeyeurs sont incapables de faire. Mais il est faible quand vient le temps de s'intégrer à une équipe...»

Parlant de Kovalev, la dame qui tient la boutique La Petite Russie, sur le boulevard Queen-Mary, à quelques pas de la station de métro Snowdon, nous apprend qu'il faut prononcer Kovalov. Elle a d'ailleurs des photos de lui un peu partout sur les murs et elle vend ses DVD d'entraînement qui sont des petits bijoux du genre et qui sont presque introuvables. (Pour les plus vieux, elle a presque tous les CD du chansonnier Vladimir Vyssotski, une sorte de Jacques Brel russe qu'on n'a pas besoin de comprendre pour apprécier.)

Enfin, les immigrants russes semblent se regrouper dans ce coin de la ville où l'on trouve des librairies, des restaurants, des clubs vidéo... et un bar à vodka, sur Décarie. Un petit quartier pour se remémorer la bonne mère Russie.

Tradition

Jouer au hockey dans la rue, n'est-ce pas là l'une de nos plus belles et vieilles traditions? Je n'imagine pas ma jeunesse sans des matchs de hockey dans la rue, dans la ruelle, dans la cour d'école, derrière le presbytère...

Même les religieux qui nous enseignaient se mêlaient de la partie. Ils relevaient leur soutane - une image que je n'oublierai jamais - et ils jouaient dur. Ils n'hésitaient pas à nous faire payer pour les fois où nous leur tombions sur les nerfs en classe...

Mais bon. Il doit y avoir quelque chose de malsain dans l'air de DDO, comme ils disent. Une voisine a porté plainte et la police a appliqué le règlement municipal.

Mais la réplique a été rapide. Une pétition, un match de hockey symbolique... Je suis prêt à signer la pétition.

Minute, les p'tits gars

La preuve que le CH est revenu dans nos coeurs et que nous risquons d'être euphoriques dans quelques jours: deux défaites de suite et c'est la colère générale.

Mes collègues ont été sans pitié et Andrei Markov, le capitaine sans C, a qualifié la situation d'inacceptable.

Il n'y a pas si longtemps, les p'tits gars pouvaient en prendre quatre de suite et on haussait les épaules.

Quand ça va mal...

Consolons-nous en nous disant que nous ne sommes pas des partisans des Nets du New Jersey, de la NBA. Ils viennent d'établir une nouvelle marque d'équipe en perdant leur 14e partie de suite.

Avec 12 matchs à jouer et une fiche de 7-63 (!), les Nets pourraient aussi effacer le record de médiocrité de la NBA établi en 1972-1973 par les 76ers de Philadelphie, qui avaient terminé la saison avec une fiche de 9-73.

Les choses vont tellement mal que le propriétaire du club, Brett Yormark, a quitté sa loge au milieu du dernier match local pour aller engueuler un spectateur qui portait un sac de papier sur la tête.

Richard Leduc

La décision aurait dû être prise depuis longtemps, il a fallu l'intervention de quelques journalistes, mais voici qu'un oubli a été réparé. Richard Leduc, ancien des Bruins de Boston et des Nordiques de Québec, sera intronisé au Temple de la renommée de la LHJMQ, dont il a été, avec Guy Lafleur, une des premières grandes vedettes.

L'athlète de Trois-Rivières a été honoré par ses amis et ex-coéquipiers de la Mauricie il y a quelques semaines. Il sera intronisé mercredi prochain dans un hôtel du centre-ville.

Richard Leduc, un postier à la retraite qui vit à Montréal, était un joueur extraordinaire qui pouvait occuper le premier rang des pointeurs tout en étant le joueur le plus puni du circuit.

Un bon homme à avoir de son côté, surtout qu'il est aussi un gentleman de premier ordre. Un gentleman qu'il valait mieux ne pas faire fâcher, par contre.

Toutes nos félicitations, Richard.

Sorties

Si vous vous demandez quoi faire ce week-end, voici deux suggestions...

D'abord le Salon printanier pour collectionneurs, qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie. Des cartes et articles de sport, bien sûr, mais des objets de collection d'autres domaines aussi. À voir pour l'ambiance particulière.

Le Salon se déroule samedi et dimanche au centre Pierre-Charbonneau du Complexe olympique. Parmi les invités de marque: Henri Richard et l'ancien gardien des Bruins de Boston, Gerry Cheevers, un monsieur très sympathique et coloré.

Le TAZ, notre géant skatepark et roulodrome, fête son premier anniversaire et vous invite ce week-end. À voir ne serait-ce que pour découvrir cet espace spectaculaire. Un bon endroit pour faire des photos et initier les enfants.

Sur Papineau, au niveau de la rue Émile-Journault et du centre Claude-Robillard.