Cette fois, nous avons eu droit à un joli match de hockey féminin, tout en passes et en patinage. Le Canada l'a emporté 10-1, hier, et on voit bien que la Suisse se rapproche lentement de l'élite mondiale. Les Suisses ont bien résisté, sauf qu'à mesure que le match avançait...

«Les Suisses sont jeunes», nous dit Madame Nicole Ouellette, de Rosemont, mère de Caroline, le numéro 13 et assistante-capitaine.

«Elles ont entre 15 et 18 ans. Ma fille en a 31. Mais on voit un bon match et c'est ce qui compte.

«Il n'y a pas de reprises ici, la partie a lieu à l'Université de la Colombie-Britannique. Est-ce que le but refusé à Caroline était bon?»

Hélas non, madame O. Elle a compté avec son patin. Nettement.

«C'est correct.»

Le match est plus intéressant que celui de 18-0, n'est-ce pas, madame O?

«Ça, c'était un peu fort. Caroline a dit à ton collègue François Gagnon que toutes les filles détestent ce genre de partie. Vous ne l'avez pas vu à la télé, mais en troisième période, la foule s'est rangée du côté de la Slovaquie. Elle criait Slovakia! Slovakia! Quand elles ont enlevé leur casque à la fin du match, les Slovaques ne semblaient pas trop abattues. La foule les a ovationnées fort.»

Voilà ce qu'on aime entendre...

Ça va, vous, madame O?

«Fantastique! On a beaucoup de plaisir. Dimanche, la compagnie Shaw, qui fabrique des ordinateurs et qui a donné des bourses à certains athlètes, dont Caroline et Kim (Saint-Pierre), nous a reçues. Massage, manucure, pédicure, du chocolat et des cocktails à volonté pour la Saint-Valentin...

«Caro et Kim nous ont ensuite amenées au restaurant, elles ont payé et elles disent que les prix sont gonflés d'au moins 10% partout. Une simple épinglette coûte 8 ou 10$. Je n'ai pas acheté de vêtements parce qu'il n'y a rien d'intéressant et que Hockey-Canada nous fournit des chandails et des foulards et toutes sortes de choses. Des sacs remplis de petits cadeaux.»

Et la pluie?

«Il fait soleil depuis deux jours et 10 ou 12 degrés. Il y a des gens en bermuda.»

Tout va bien, donc?

«Il y a un seul petit inconvénient. Notre chambre - madame O cohabite avec son autre fille et son gendre - n'a pas de frigo ni d'internet. Pour l'internet, il faut payer 20$ par jour. Certaines chambres dans l'hôtel ont frigo et internet gratuits. Mais on va se débrouiller pour vous envoyer des messages.»

À bientôt, madame O.

Patinage de fantaisie

David Pelletier, ancien champion olympique, est analyste à CTV en patinage artistique. Celui-là n'a jamais eu peur de dire ce qu'il pensait, surtout quand lui et sa compagne, Jamie Sale, avaient été volés par une juge olympique, française pour être précis.

«Où il y a des humains, il y a toujours des choses pas très propres. Regardez les gouvernements...»

Voilà une belle entrée en ondes. Ce joyeux Gaspésien a par contre ajouté que le monde du patinage artistique est beaucoup mieux géré de nos jours.

Tout ça pour vous dire que grâce à lui, j'arrive à apprécier le patinage de fantaisie. J'ai toujours eu du mal avec les paillettes, les maquillages à outrance, les divas, les crises de larmes trop faciles, les garçons... comment dire... trop maquillés...

Le truc, si vous regardez RDS, est d'écouter la musique, regarder les patineurs qui sont de superbes athlètes et essayer de ne pas entendre la voix d'Alain Goldman. Pelletier est beaucoup plus sobre et discret à CTV.

Goldman devrait moins parler, laisser aller le spectacle et garder ses «sublimes», ses «célestes» et autres envolées pour après.

Enfin, encore du Pelletier typique: «Je mène une belle vie chez les pros, je n'ai pas de patron, sauf Jamie, évidemment.»

Les torrieuses...

Dans cette chronique, hier, je me suis apitoyé sur le sort de la Slovaquie, battue 18-0 par l'équipe de hockey féminin du Canada samedi.

Quelques lecteurs éclairés m'ont rappelé que dans un tournoi préparatoire aux Jeux, en Europe, les mêmes Slovaques avaient battu les Bulgares 82-0. Vous avez bien lu: 139 lancers contre zéro, 31-0 à la fin de la première période. Petites torrieuses! 18-0, c'était bien fait pour elles.

Dans ce tournoi préparatoire de quatre matchs, les Bulgares ont accordé 192 buts et en ont marqué un. Mon coeur saigne pour la Bulgarie.