Le tournant le plus bizarre dans l'affaire Tiger Woods est cette Première Église de Tiger Woods, fondée par quelques illuminés à Los Angeles. Les fidèles le considéraient comme un Messie, mais quand le Messie a montré qu'il n'était qu'un homme comme les autres, l'Église, créée par un animateur de radio, a bêtement fermé ses portes.

C'est un peu comme si Jeff Fillion se mettait à la tête d'une secte à la gloire de Marcel Aubut.

Only in the USA? Pas sûr.

Dans des coins reculés de l'Ouest canadien, il y a des pratiques religieuses bizarres, comme la polygamie et le trafic d'adolescentes pour éviter la consanguinité dans le village.

Même à Montréal... Vous avez sans doute déjà remarqué l'église louche sur Papineau, au nord du boulevard De Maisonneuve, où une enseigne lumineuse avertit les automobilistes qui descendent du pont que l'Enfer sera le salaire de leurs péchés. Merci quand même...

Une autre, rue Saint-Denis dans le nord de la ville, nous dit que Jésus nous aime trop pour nous laisser comme nous sommes, ce qui est très insidieux, si vous voulez mon avis. On a envie de lui répondre: «Quoi? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule?»

La Première Église de Tiger Woods avait même des commandements dont un disait, dans le langage lugubre des Églises, Tu ne prêteras point attention aux défauts apparents de Tiger. Le commandement n'a pas tenu le coup, les écarts de conduite du Messie devenant trop envahissants. Le gars avait des maîtresses un peu partout, si j'ai bien compris.

Le pauvre Tiger Woods, oui le pauvre, a appris tout jeune de la bouche de son père qu'il était effectivement un Messie et qu'il deviendrait plus célèbre que Jésus.

Une vieille théorie de l'univers sportif veut tout simplement que le jeune homme ait été privé d'adolescence par un père trop ambitieux et pas très sain d'esprit.

Et le garçon dérape aujourd'hui. Il ne serait pas le premier cas.

N'en mettez plus...

RDS nous invite à en savoir plus sur l'histoire du Canadien en regardant l'émission Le journal des Canadiens au cours des prochaines semaines. Et moi qui pensais qu'on n'en entendrait plus parler après la cérémonie de vendredi...

Jamais un club sportif et, par ricochet, son diffuseur, n'en auront beurré aussi épais. C'était bien, mais c'était long aussi et maintenant on frise la surdose.

À la SRC, Dany Dubé, que je considère comme l'analyste de hockey numéro un au Québec, affirme que les célébrations de l'année du Centenaire sont devenues une distraction pour l'équipe.

Il est triste aussi de voir que depuis 15 ans, les seuls frissons que le Canadien nous a offerts étaient des retours dans le glorieux passé. Quinze ans de monotonie, c'est encore plus long que l'année du Centenaire. Quinze fois, en fait.

Je vois Jacques Martin et mes collègues du hockey se demander comment un équipe pouvait être brillante un soir et affreuse le match suivant. «Je ne comprends pas», a même dit l'entraîneur après une défaite. C'est ce que disait Guy Carbonneau, souvenez-vous...

Je vous donne le scoop. Un équipe qui est brillante un soir et lamentable le lendemain est une mauvaise équipe, une équipe faible de bas de classement. Une équipe dont les joueurs sont moins bons que ceux de la majorité des autres équipes. Il n'y a rien d'autre à comprendre. Fiez-vous à un vieux chroniqueur de hockey. Il n'y aura pas de miracle à court terme.

De la boxe mur à mur

Vendredi prochain, Jean Pascal défendra son titre des mi-lourds du WBC contre Adrian Diaconu. Le même soir, Éric Lucas entreprendra son retour à la compétition.

Entre le week-end fou à Québec autour de Bute et Andrade et le gala de vendredi prochain, Joachim Alcine, brièvement champion mondial lui-même, a remporté un combat samedi au casino contre un adversaire pas trop mauvais. J'avais des doutes sur Alcine, mais donnons la chance au coureur.

Bref, la boxe reprend sa place et elle prend de plus en plus de place. Les boxeurs, promoteurs et entraîneurs du Québec attirent sur Montréal l'attention d'une partie de la planète. À force de bras. Ça n'a pas été facile, mais notre milieu de la boxe est un des plus dynamiques au monde.

Quant à notre brave Éric Lucas, on lui souhaite bonne chance. Nous devons nous attendre à un adversaire pas trop coriace pour ce retour dans l'arène, ce qui est normal.

Enfin, les amateurs de boxe locale attendent tous un Pascal-Bute, évidemment.