Après tout, il faudrait peut-être lever notre chapeau devant le CH, cette petite équipe éprouvée, presque de la Ligue américaine, qui nous offre néanmoins un très bon spectacle depuis quelque temps.

Avec des noms dont je ne suis même pas sûr de l'ortographe, Pyatt, Leach, White, Wyman... Ils ont tenu tête aux Red Wings de Detroit, vainqueurs en fusillade, battu les Capitals de Washington et réalisé une jolie remontée pour aplatir les Blue Jackets de Columbus. Il n'y a rien à reprocher aux p'tits gars de ce temps-là.

Le problème dans tout ça, c'est qu'à long terme, l'adrénaline ne coule pas à flots. Ces jeunes carburent à l'adrénaline, ils veulent mériter un poste et ils sont prêts à défoncer les bandes pour le prouver. (Allo, Guillaume Latendresse...) Ne pensez pas que ces succès vont se répéter pendant des mois.

Pour le spectacle, ils sont excitants, ils aiment le suspense, mais on ne joue pas comme l'Armée rouge de 1972. Jacques Martin est bien dans son élément en demandant du jeu serré, défensif... Le CH dumpe la rondelle comme il ne l'a pas fait depuis longtemps. Lance-la au fond et cours après, comme disait Claude Ruel.

Ce n'est pas mon genre de hockey, mais bon... Faut faire avec ce qu'on a.

Je n'aime pas non plus les coups salauds qui semblent de plus en plus nombreux de la part du Canadien. Il ne faudrait pas devenir les Maple Leafs de Toronto, toujours au fond du classement et toujours les plus vicieux.

Et puis Carey Price... Il faudra peut-être tous s'excuser auprès de lui un jour... Il était jeune, il a mûri? Peut-être bien. En tout cas, il est très solide et sa technique... bref, tout ce qu'ils avaient dit de lui en le repêchant.

Faker!

Marseille-Milan, en Coupe des Champions, hier...

Un beau match, de superbes athlètes, des contrôles de ballon presque magiques...

Sauf qu'ils ont beau dire que nous regardons le foot avec des yeux de Nord-Américains, il reste que les chialeux, les plaignards et les fakers me tombent sur les nerfs. Le joueur se roule par terre en se tenant la tête comme s'il avait subi une fracture du crâne. On voit la reprise et il n'a reçu aucun coup à la tête. Zéro.

Et je me demande s'il s'est relevé au moment où vous lisez ces lignes. Ridicule...

Dave Schultz

L'ami Pierre Trudel est un peu révolté que les Flyers de Philadelphie aient retiré le numéro de Dave Schultz, un bagarreur qui faisait des ravages à l'époque des Broad Street Bullies.

Il faut comprendre, Pierre. À l'époque, les Flyers étaient un petit club de hockey qui devait trouver sa niche derrière les Phillies et les Eagles, deux clubs établis de longue date, avec une grande tradition.

Grâce aux Bullies de Dave Schultz, et deux conquêtes de la Coupe Stanley, la franchise est entrée dans la vie sportive de Philadelphie; elle y est toujours solidement installée et a toujours conservé son identité.

Alors, comme bâtisseur, pourquoi pas Dave Schultz? Ou comme relationniste, puisqu'il a toujours été un préféré des médias à l'extérieur de la patinoire?

Ne te fâche pas, Pierre. À ton âge, ce n'est pas bon.

Nima Mazhari

J'espère qu'on aura beaucoup de clics demain matin, Rocket. Peut-être que le patron nous donnera une petite tape dans le dos... Ça peut tout changer, une petite tape dans le dos...

Mon vaillant poisson rouge était à feuilleter une revue de mode, histoire de conseiller Céline, notre jolie perruche, sur le choix d'une toilette. Vous savez peut-être que la reine Élisabeth II projette une visite au Canada. Mais vous ne savez pas qu'elle et Céline sont des amies de longue date...

«- Quoi de neuf dans l'actualité, mon journaliste barbu préféré?

- Nima Mazhari a entrepris une grève de la fin en prison... Tu te souviens de lui, le compagnon de notre héroïne olympique Myriam Bédard... Il a été trouvé coupable de vol, mais il dit que c'est un complot politico-terroriste contre lui...

- Tu sais ce qu'on dit: ce n'est pas parce qu'on est paranoïaque qu'ils ne complotent pas dans notre dos...

- En effet, Rocket. Ça me rappelle un vieux collègue...»