Pendant que l'humidité nous transperçait dans les gradins, les Carabins de l'Université de Montréal étaient menés 14-0 tôt dans le match au CEPSUM. Ils se sont ensuite réveillés pour battre les Gaiters de Bishop's 40-15. Des gains de 236 verges pour Rotrand Sené, ce qui lui en fait plus de 450 dans les deux derniers matchs. Une superbe performance du quart Marc-Olivier Brouillette...

Pendant ce temps, à Québec, le Rouge et Or de Laval l'emportait 63-1 contre les Stingers de Concordia. 63-1...

Tout est en place pour la finale tant attendue, le week-end prochain dans la Vieille Capitale, qui n'aime plus qu'on l'appelle la Vieille Capitale.

Si vous étiez un Carabin, voici ce que vous auriez fait hier, par un beau dimanche...

10h30: sur le terrain pour l'exercice de récupération physique avec l'entraîneur-chef Marc Santerre. Pendant ce temps, les autres entraîneurs revoient le match contre les Gaiters de Bishop's.

12h00: dîner d'équipe suivi d'une révision du match de samedi.

14h30: les joueurs partent et les entraîneurs se mettent à décortiquer le match du Rouge et Or.

Aujourd'hui: congé hebdomadaire pour les joueurs, comme à tous les lundis. Les entraîneurs travaillent le Rouge et Or, prennent des décisions, établissent des stratégies.

«On ne regardera pas seulement le match de 63-1, explique Santerre. Ces matchs-là ne nous apprennent pas grand-chose. Même que c'est dangereux de s'y fier. On reverra d'autres performances du Rouge et Or dans les dernières semaines.»

Alors, on est prêts pour Québec?

«Dans Le Soleil de ce matin (hier), un titre disait «Amenez-nous Montréal!» raconte Santerre, qui est originaire de Québec.

«J'ai trouvé ça drôle. Comme s'ils avaient tout organisé pour nous attendre en finale... Ça sera une grosse commande, on le sait tous. Mais nous avons le genre d'équipe qui joue mieux quand elle se sent défiée, quand on vient nous chercher. C'est pour ça que nous avons perdu des matchs où les joueurs ne se sentaient pas défiés...

«Mes joueurs ne disent pas: «Oh non, on s'en va à Québec!» Ils disent plutôt: «On s'en va à Québec, ça va être plaisant!»

«Parfois, quand nous perdons un joueur-clé à cause d'une blessure, il m'arrive d'arriver chez moi et de me dire «Ouf, on n'est pas chanceux. Celle-là est dure à avaler.» Mais nos joueurs ne voient ne jamais les choses de cette façon. Ils viennent pour s'entraîner et pour jouer, sans se plaindre de leur sort...»

La misère

Ça y est, Rocket, nous voici sous la barre magique de la huitième position. Franchement, on n'a pas vu souvent, dans la longue histoire du CH, une équipe aussi morose. Un petit effort en deuxième et c'est à peu près tout.

Mon vaillant poisson rouge semble de plus en plus tourmenté devant les performances de son équipe adorée...

Avec les deux joyaux du terroir, Latendresse et Lapierre, sur le banc... Vous n'en parlez pas tellement, vous, les journalistes de sport. Ces deux-là sont plus à l'aise sur les tapis rouges de galas que dans le feu de l'action sur la glace. Évidemment, c'est plus facile de dénigrer des Biélorusses...

Attention à ce que tu dis, Rocket. Nous faisons notre possible. Personnellement, c'est plutôt le grand endormi devant le but qui m'inquiète. Parfois on, parfois off... J'ai peur qu'il ne soit toujours comme ça.

Eh oui... Mais ça n'a pas empêché les enfants de remplir le Centre Bell hier, pour un entraînement, et d'applaudir les joueurs comme s'ils étaient les Yankees de New York.

À la place des joueurs, j'aurais été un peu gêné...