On m'avait parlé d'un accent spectaculaire, mais celui de Kim Deschênes, originaire du Nouveau-Brunswick, est plutôt léger. Déception...

« Il faut dire que je me force. Mais je viens de la partie du Nouveau-Brunswick à la frontière du Québec. Les gens, en Acadie, disent que nous avons un accent québécois. À Montréal, tout le monde me parle de mon accent acadien. Il y a plusieurs accents en Acadie. «

Kim vient du village de Saint-Quentin, 5000 habitants, et elle s'est installée à Montréal sans problème d'adaptation. « J'étais déjà venue, j'ai pas mal voyagé, la grande ville ne m'intimide pas. Au début, les klaxons me fatiguaient. «

Ils me fatiguent toujours, mademoiselle.

Les Carabins de l'Université de Montréal sont heureux que Kim ait choisi leur équipe plutôt que celle des Aigles Bleus de Moncton, la seule autre équipe de hockey féminin francophone au Canada. Jusqu'ici, quatre buts et une passe en quatre parties. Quatre victoires d'ailleurs. Pas mal pour une fille de 18 ans qui sort de l'école secondaire.

Pourquoi Montréal plutôt que Moncton? « Tout le monde me pose la question. D'abord, pour faire partie de la première équipe de l'Université de Montréal. Pour l'histoire. Je suis certaine que ça va me rester et que je vais m'en vanter plus tard. «

Pour l'histoire, notez que Kim Deschênes a marqué le tout premier but des Carabins. (En passant, elle n'aime pas qu'on dise qu'elle est de Moncton...)

« Je suis venue aussi à cause du personnel d'entraîneures et des dirigeantes.

« L'entraîneure Isabelle Leclaire m'a contactée il y a un an, a poursuivi Kim. Elle est venue à Saint-Quentin rencontrer mes parents. J'ai pris ma décision en juillet dernier seulement.

« J'ai été bien reçue par mes coéquipières, j'aime beaucoup l'ambiance. Il faut dire que quatre victoires en quatre parties, ça aide à cimenter l'esprit d'équipe. Je savais que nous aurions une formation compétitive; il y a des filles talentueuses ici. Mais je suis surprise de mes propres résultats. «

Kim, qui évolue au centre, qui fait 5'10 et qui s'habille de façon très élégante, a joué avec les garçons jusqu'à 14 ans. Puis, des équipes de filles sont apparues au Nouveau-Brunswick. Elle vise maintenant le programme olympique canadien. « Pas pour Vancouver, mais c'est mon but à long terme. «

Et dans la vie professionnelle? « Je vais m'inscrire au programme Sécurité et études policières. J'aimerais être enquêteur de la GRC un jour. «

Et joueuse de hockey? « Ça, je n'arrêterai jamais. «

Les Carabins reçoivent les Martlets de McGill, demain soir. Le duo Kim Deschênes-Marie-André Leclerc-Auger aura un gros mot à dire dans la rencontre.

Ne riez pas!

« Qu'est-ce que les Maple Leafs de Toronto et le Titanic ont en commun?

- Ils paraissent bien jusqu'à ce qu'ils touchent à la glace.

- Pourquoi n'y a-t-il pas d'équipe de la LNH à Hamilton?

- Parce que Toronto en voudrait une aussi. «

Un de mes amis m'en a envoyé une dizaine. Mais ne riez pas. Je vous prédis que dans un mois, des blagues semblables sortiront sur le Canadien.

Vive le hockey!

Un de nos espions, nous l'appellerons Le Gros, nous apprend qu'Yvon Pedneault et l'incomparable Pierre Bijou Rinfret seront de la production de la série Montréal-Québec sur les ligues de hockey de garage.

Parions que cette émission connaîtra un grand succès auprès du grand public. Les Québécois achètent tout ce qui est hockey, même si le produit n'est pas toujours intéressant, comme le Canadien. Et puis, il y aura Michel Bergeron, Jacques Demers, probablement Julie Snyder, des stars d'Occupation Double, tous nos préférés, quoi.

Nous aimons Lance et compte aussi. Une crise d'hystérie, une crise de larmes, une engueulade et une partie de fesses. Les cotes d'écoute explosent.

Et puis, l'émission Montréal-Québec est une idée de notre collègue Stéphane Laporte, qui s'y connaît en fait de grand public. Savez-vous que Stéphane est aussi un réputé dépisteur de talent ? Je crois que c'est lui qui a découvert Madonna, mais je n'en suis pas sûr. Il faudrait vérifier.