Les récentes mésaventures de l'Impact - un club solidement organisé et financé dans une ligue qui l'est beaucoup moins - rappelleront de mauvais souvenirs à ceux de ma génération. Nous avons déjà eu une belle et bonne équipe de soccer, le Manic, qui nous donnait beaucoup de plaisir, qui attirait des foules records au Stade olympique. Elle vendait ses meilleurs billets 8$.

Les Molson, justement, étaient propriétaires de l'équipe et ils avaient installé à sa tête un jeune et dynamique président, Roger Samson. C'était au début des années 80 et le club a existé dans la North American Soccer League pendant trois saisons, de 1981 à 1983.

À l'époque, le soccer était encore une affaire étrange au Québec et 50 000 personnes par match ressemblaient à un miracle.

Et puis les choses se sont compliquées, mais l'une des principales raisons de la disparition du Manic, c'est le déclin de la NASL, pas du club montréalais.

Joey Saputo et l'Impact se retrouvent dans une situation semblable en 2009. Un club solidement établi, très populaire au Québec... dans une ligue qui chambranle.

Sauf qu'en 2009, le soccer ne disparaîtra pas de notre vie. Et probablement jamais.

Dans la guerre qui oppose la direction et des propriétaires d'équipe, Joey Saputo pèse lourd. Et puis, la MLS prépare une place pour l'Impact en 2011. Peut-être avant, si j'ai bien compris.

Enfin, une déclaration étonnante de Saputo: «Quand nous irons dans la MLS, il n'est pas impossible qu'on garde une équipe dans la USL. On y pense depuis longtemps.»

N'ayez crainte, les petits, le soccer est ici pour rester.

Wow!

Leonardo Di Lorenzo, de l'Impact, a marqué un but de toute beauté, hier, une reprise de volée du pied gauche et de l'extérieur du pied. On aurait cru voir le Manchester United!

Il s'agissait du premier but de la saison pour le joueur d'origine argentine, qui a été ralenti par des blessures.

Il y avait seulement 11 173 personnes au stade Saputo. L'Impact nous a habitués à plus. C'est parce que l'école est commencée et que les plus jeunes fans viennent les week-ends.

Dommage parce qu'il y avait une bonne équipe en ville - les RailHawks de Caroline (14-5-7) - et que l'Impact, plus agressif que d'habitude, a connu un départ canon.

Et on n'aurait pas pu demander mieux comme soirée d'été...

On passe à la terrasse?

Vous n'avez peut-être pas remarqué, mais le stade Saputo est le premier amphithéâtre que je vois avec une terrasse à la galerie de presse. Génial. On sort prendre l'air, on rentre quand il pleut mais, à l'intérieur ou à l'extérieur, nous travaillons comme des forçats.

Calme et tumulte

Ça s'est tapoché pas mal hier, certains joueurs sont restés étendus au sol, ça se poussait, les cartons jaunes sortaient, ça s'engueulait comme le font des joueurs de soccer, les Ultras - fans inconditionnels de l'Impact (il ont mal choisi leur nom) - s'époumonaient... Et puis ça reprenait; alors l'entraîneur des visiteurs, Martin Rennie, a été expulsé. Il était, en effet, un peu excité.

Deux énormes agents de sécurité l'ont accompagné jusqu'à la sortie. Heureusement que nous ne sommes pas à Manchester, justement, parce qu'il aurait reçu des cailloux par la tête.

Notre entraîneur Marc Dos Santos, qui est capable d'exploser lui aussi, est resté calme. On menait 1-0 et l'Impact a la mauvaise habitude d'accorder des buts dans les dernières secondes de la partie.

Pas cette fois, et nos gars ont très bien contrôlé le jeu alors que les RailHawks se lançaient tous à l'attaque.

Une belle victoire de 1-0 et retournez dans vos Carolines, garnements...

Ça s'est terminé avec un autre chamaillage de groupe. Les agents de sécurité ont dû séparer les joueurs. Pour terminer, Joey Saputo a vertement engueulé l'officiel de la USL, présent sur la galerie de presse. Toute ume soirée.